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Dans les maraudes du Samusocial International Egypte

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Samusocial Egypte maraude
Écrit par Ingrid Buffard
Publié le 13 octobre 2020, mis à jour le 13 octobre 2020

Depuis 2008, le Samusocial International Egypte est présent au Caire, dans différents quartiers. Rencontrez les médecins qui maraudent pour venir en aide aux personnes les plus défavorisées.

Cinq soirs par semaine, l’équipe du Samusocial International Egypte maraude dans différents quartiers du Caire, pour venir en aide aux personnes les plus défavorisées. Dans leur fourgonnette transformée en clinique, les docteurs Youssef, Hany, Abdelbasset, Islam et Omnia prodiguent les premiers soins aux habitants.

Samusocial Egypte mauraude

Cela fait maintenant douze ans que la petite fourgonnette sillonne les quartiers de la capitale. « Au début, explique Docteur Youssef, on ne voyait pas les résultats de notre travail. Il y avait une certaine frustration. Puis, à force de venir toujours au même endroit, les gens se sont habitués à nous. Ils nous attendent ». De médical, leur travail devient très vite social. « Les enfants, surtout, viennent pour le contact, pour la présence d’un adulte auprès d’eux. Ils recherchent une certaine protection », ajoute Docteur Hany. D’ailleurs, l’équipe du Samusocial n’est pas seulement composée de médecins ; il y a également Lucy, Sherif et Ramy, des travailleurs sociaux, qui, par leur présence, leurs actions, aident les plus jeunes à parler, à s’exprimer et à raconter leur histoire. Puis, il y a Moawad et Mina, les chauffeurs accueillants sociaux. Très présents auprès des enfants, ils les suivent dans toutes les démarches pour obtenir des papiers officiels.

Samusocial Egypte mauraude

Depuis 2014, le Samusocial International Egypte a mis en place des journées sportives. Les enfants peuvent faire du football, de la danse et des jeux collectifs. Ces moments-là sont des instants rares mais de grandes valeurs pour les plus jeunes ; ils rigolent, jouent, échangent et apprennent beaucoup.

Samusocial Egypte mauraude

C’est un soir comme un autre

Il est 18h30 à Maadi et l’équipe du Samusocial quitte les locaux pour faire une maraude. Dans cette petite fourgonnette, tout est bien rangé : il y a la table à langer, les médicaments, les pansements, mais également quelques snacks donnés par des partenaires et un sac rempli de jeux.

Dans un quartier, l’équipe fait plusieurs sites. Elle va où il y a de la demande, là où des familles vivent dans la rue. Dès que la fourgonnette arrive, quelques enfants courent derrière. Ils reconnaissent ce véhicule, signe pour eux de bonheur. Un jeune garçon arrive et montre son doigt gonflé. Il explique sa mésaventure tout en gardant le sourire. Il profite de la présence d’un docteur pour lui montrer d’autres blessures, lui demander des conseils.

Samusocial Egypte mauraude

Puis, c’est une mère qui vient avec son jeune fils. Elle le serre fort dans ses bras, l’embrasse et joue avec. Des fois, la simple présence du Samusocial suffit à rassurer, à trouver le courage d’avancer.

Un groupe de jeunes filles arrivent. Elles connaissent très bien l’équipe. Elles sont de suite très à l’aise et s’installent dans la fourgonnette pour parler. On sort un cœur en mousse pour les inciter à s’exprimer. Elles parlent de leur famille, de leurs amis mais également de leur travail, qui les fatigue. Ces instants avec le Samusocial sont des instants de pur bonheur pour elles : elles deviennent le centre d’attention, on se soucie d’elles, elles peuvent parler tranquillement.

Samusocial Egypte mauraude

Des jeunes enfants s’approchent avec leur maman. Intrigués, ils restent un peu en arrière, puis, petit à petit ils s’approchent et tendent leurs mains pour jouer : pierre-feuille-ciseaux, bataille de pouces, comptines avec battements des mains. Des sourires se dessinent sur leurs joues et des étincelles éclairent leurs yeux.

Quand il n’y a plus d’enfants en demandent de soin, l’équipe rentre. Les maraudes durent entre 4 et 5 heures, suivant les besoins.

Dans la fourgonnette qui les ramène dans les locaux, l’équipe ressent la fatigue de la nuit qui tombe. C’était un soir à Maadi, et il y en aura d’autres, à Helwaan, Sayeda Zeinab, Dokki. ou encore Tahrir C’était un soir comme un autre, mais pour les enfants défavorisés, c’était surtout une lueur d’espoir dans leur journée.

ingrid buffard
Publié le 13 octobre 2020, mis à jour le 13 octobre 2020

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