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SPORT - Le Speedball a travers les yeux d’Aya

Écrit par Lepetitjournal Le Caire
Publié le 17 septembre 2008, mis à jour le 9 janvier 2018

Speedball, ce mot n'évoque peut-être rien pour vous... Pour Aya, Cairotte de 21 ans, le sport qui se cache derrière ce terme est au centre de sa vie. Rencontre avec une jeune sportive passionée, qui nous invite a la découverte de cette discipline inventée en Egypte, pratiquée en France, mais souvent malconnue.

Une balle creuse en caoutchouc, un fil en nylon, un mat metallique de 1m70, un socle lesté et une raquette en plastique rigide : voici la recette du bonheur version Aya. Les 5 ingredients listés ci-dessus sont les composantes indispensables du speedball.

Ce sport inventé en 1961 par l'Egyptien Mohamed Lotfy est entré dans la vie d'Aya il y a 4 ans, par hasard. "Je faisais du basket au club de 6th October. Les joueurs de speedball s'entrainaient juste a côté. Ca m'a intrigué donc j'ai eu envie d'essayer". Et depuis Aya n'a pas laché... en été, elle s'entraine 5 jours par semaine, et ne descend pas en dessous de 3 en Hiver.

Aya habite dans le centre du Caire, et avant de chausser ses baskets elle doit faire une heure de microbus. Une organisation contraignante, mais qui s'oublie grâce à la passion "Le trajet me rajoute beaucoup de fatigue mais je ne veux pas abandonner ce sport, c' est vital pour moi. En plus si je ne m'entraine pas mon niveau chute rapidement". Et s'il faut faire des sacrifices, Aya les accepte "Je n'ai plus beaucoup de temps pour sortir, me reposer... mais c'est un choix, du moment que je peux faire du sport je suis heureuse".

Pour comprendre le fonctionnement du Speedball, il n'y a pas meilleur guide que la joueuse cairote, incollable . "On peut jouer seul, il y a alors 4 manches d'une minute chacune, avec une puis deux raquettes. Le but est de toucher la balle le plus de fois possible. On peut aussi jouer à un contre un ou en double, celui qui gagne est le premier qui arrive à 10 points".

Aujourd'hui Aya a atteint un niveau plus qu'honorable, qui lui a permis de remporter plusieurs compétitions, au Caire, à Alexandrie et à Sharm El Cheick. Elle a même converti sa petite soeur de 15 ans, mordue elle aussi par le virus du Speedball. Désormais experimentée, elle se souvient de ses débuts avec amusement "Je ne voyais pas la balle, j'avais peur de la prendre dans la figure. Quand je voyais les autres faire ce que je fais aujourd'hui, je les prenais pour des fous".

Conjuguer sport de haut niveau et études ? Pas un probleme pour la jeune étudiante, qui suit les cours de la fac de langues du Caire. Aux néophytes, elle conseille "Venez essayer. C'est un sport peu connu mais vraiment génial, je n'avais jamais connu de telles sensations".

Texte et photo : Jessica BISSAY (www.lepetitjournal.com - Le Caire - Alexandrie) mercredi 17 septembre 2008

Publié le 17 septembre 2008, mis à jour le 9 janvier 2018

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