Édition internationale

POLITIQUE - Mini sommet... Maxi espoir...

Écrit par Lepetitjournal Le Caire
Publié le 1 janvier 1970, mis à jour le 21 janvier 2009
L'Egypte a affirmé lors du sommet de Charm Al-Cheikh qu'elle poursuivrait son initiative pour définir les termes d'une trêve durable entre Israël et le Hamas.

Photo service de presse de la Présidence - Les acteurs principaux : les Présidents Moubarak et Sarkozy

De Charm Al-Cheikh... Le défi du Caire

Le mini-sommet international regroupant dirigeants arabes et européens organisé cette semaine à Charm Al-Cheikh par l'Egypte avait pour objectif de prendre acte de la trêve unilatérale israélienne de cessez-le-feu et d'accéder aux étapes suivantes de l'initiative égyptienne lancée depuis dix jours par le président Moubarak. Ce sommet, co-présidé par les présidents Moubarak et Sarkozy, a réuni à Charm Al-Cheikh les chefs d'Etat et de gouvernement de la France, du Royaume-Uni, de l'Allemagne, de l'Italie, de l'Espagne, de la Turquie, de la Jordanie, le premier ministre tchèque, le secrétaire général des Nations-Unies, et le secrétaire général de la Ligue arabe. Cette initiative prévoit, après le cessez-le-feu, un retrait israélien de Gaza, la réouverture des points de passage, la sécurisation de la frontière entre l'Egypte et Gaza et la réconciliation interpalestinienne. L'initiative est toutefois mise en question par certains observateurs : peut-elle préserver un cessez-le-feu qualifié de fragile par certains responsables européens ?

''Israël fait ce qu'il veut...''
Pour Chadi Awadallah, politologue, «Les Israéliens ont décidé un cessez-le-feu d'une manière unilatérale sans recours aux Egyptiens. De même, Ils sont allés chercher le soutien des Américains afin de signer un accord de sécurité », a-t-il expliqué. Pour lui, cela montre qu'''Israël fait ce qu'il veut au moment où il veut''. En fait, cet accord de sécurité signé cette semaine par la chef de la diplomatie israélienne et la secrétaire d'Etat américaine a été refusé par Le Caire par la voix de son ministre des Affaires étrangères, Ahmad Aboul-Gheit, qui a affirmé que l'''Egypte n'est pas engagée par cet accord israélo-américain pour lutter contre la contrebande d'armes''. Le président Moubarak a rappelé que ''Le Caire n'acceptera pas la présence d'observateurs étrangers sur son territoire''. Le politologue Awadallah reste sceptique : ''si le Hamas ne cesse pas de tirer des roquettes sur Israël et si l'Egypte n'arrive pas à sécuriser ses frontières, quel serait alors le sort de l'initiative égyptienne et du cessez-le-feu qu'elle prévoit ?''

Línitiative égyptienne saluée
Abdel-Moneim Saïd, directeur du Centre d'Etudes Politiques et Stratégiques (CEPS) d'Al-Ahram, défend l'initiative égyptienne. Selon lui, «Le Caire a mené une médiation entre le Hamas et Israël. Ce dernier a annoncé le cessez-le-feu, le Hamas a déclaré à son tour une trêve d'une semaine pour laisser à l'armée israélienne le temps de se retirer, et le premier ministre Ehud Olmert a assuré que les Israéliens avaient l'intention de quitter ce territoire le plus vite possible. C'est une réussite de l'initiative égyptienne ». De son côté, Nabil Amr l'ambassadeur palestinien en Egypte, affirme que le cessez-le-feu est le fruit de l'initiative égyptienne. Une source diplomatique affirme que pour consolider son initiative, l'Egypte a d'ailleurs invité les responsables israéliens et des groupes palestiniens à se rendre au Caire cette semaine pour des entretiens séparés.
Chérif CHAFIK (www.lepetitjournal.com - Le Caire - Alexandrie) jeudi 22 janvier 2009
Publié le 22 janvier 2009, mis à jour le 21 janvier 2009
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