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LITTERATURE - Foire du Livre

Écrit par Lepetitjournal Le Caire
Publié le 1 janvier 1970, mis à jour le 13 novembre 2012

Une nouvelle édition bilingue (en français et arabe) de "La route de Qâhira", roman de Jean-Claude Valantin, le financier converti en histoire, sera bientôt éditée par la GEBO. Une fiction inspirée de la vie étrange, méconnue des Mamelouks en Egypte

La carrière de Jean-Claude Valantin a de quoi nous surprendre. Tout d'abord financier, il avait écrit de nombreux ouvrages en comptabilité. Puis il a décidé de se convertir dans l'écriture des romans historiques. On peut alors comprendre que c'est un français qui s'intéresse à l'histoire de l'Egypte. Toutefois, ce n'est pas l'histoire des pharaons qui intéresse l'auteur : " Je me suis toujours intéressé au Moyen Age, période assez mal connue en général. Quand je suis arrivé ici, j'ai été frappé par de nombreux monuments d'origine mamelouk. En fait, l'art mamelouk m'a paru plus accessible. J'ai alors plongé dans cet univers, mélangé mon intérêt pour le M.A et  le Mamelouk". Photos LPJ - La route du Caire

"Noblesse qui jaillit de l'obscurité et qui retourne à l'obscurité"
Lorsqu'on dit Mamelouk, on pense à des enfants réduits en esclavage. Ils étaient achetés en vue d'en faire des soldats. Littéralement, le mot "Mamelouk" est synonyme de "possédé", précise l'auteur. D'où venaient-ils ? Des Steppes d'Asie centrale. Ces enfants ont été transportés, dans le XIIIe siècle, via la

Turquie, par des convoyeurs gênois, ont subi une formation complète de haut niveau. La "Furusiyya"  (la chevauchée) demeure essentielle dans l'entraînement du jeune Mamelouk. La défense de l'Islam parachevait tout. En Egypte, ils ont formé une sorte de caste, ont développé un certain art. Des us et coutumes spécifiques les isolaient de la population. Paradoxalement, cette caste étrangère a réussi à prendre le pouvoir. Les Mamelouks ont pu ainsi protéger le pays contre les envahisseurs. On admirait tant leurs bravoure et qualités guerrières intrinsèques. N'empêche, leur système était très corrompu. Les conspirations contre Méhemet Ali le conduisent enfin à les exterminer.  

"La route de Qâhira". Dans ce premier roman sorti en 2009, Jean-Claude relate l'histoire d'un jeune Egyptien au début du XVe siècle (Taher), qui vit tranquillement dans un univers bourgeois. Il se trouve avec sa mère, au cours d'un voyage, lorsque tous les deux sont enlevés. C'est là le début d'un grand périple.  Acheté par un grand marchand de Gênes, Taher va connaître la vie des esclaves. Il montre cependant beaucoup d'aptitudes et réussit, grâce à sa force de caractère, à surmonter les difficultés. Mais il ne pense qu'à une chose : repartir en Egypte. Le conteur est un écolier français qui se lie d'amitié avec le héros. "Le roman se situe entre la France, l'Egypte et l'Italie. L'idée de fond est celle du déracinement, notamment pour les Egyptiens qui vivent à l'étranger. Ceux-ci se sont vus pousser de nouvelles racines par rapport à leur pays d'adoption", explique l'auteur. Le prochain opus de Jean-Claude sera sur la vie romancée d'un sultan mamelouk.     

Nihad ATTAR (www.lepetitjournal.com - Le Caire) mercredi 24 mars 2010

Publié le 24 mars 2010, mis à jour le 13 novembre 2012

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