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POLITIQUE : Plusieurs organisations somment la présidence de publier les résultats de la première phase des élections indirectes en Haïti

Écrit par Lepetitjournal Haiti
Publié le 28 août 2017, mis à jour le 29 août 2017

 

Plusieurs organisations de la société civile et des représentants religieux [1] expriment leurs vives préoccupations, face au refus du président Jovenel Moïse de publier, dans le journal officiel « Le Moniteur », les résultats de la première phase des élections indirectes en Haïti.

 

« Les résultats des élections, une fois officiellement proclamés par le Conseil électoral provisoire (Cep), sont envoyés immédiatement au président de la République pour publication, dans un délai ne dépassant pas un jour franc, au journal officiel de la république, Le Moniteur », suivant l'article 188 du décret électoral de 2015, rappellent ces organisations et représentants religieux, dans une déclaration, en date du mardi 22 août 2017, transmise à l'agence en ligne AlterPresse.

 

Environ un mois après la proclamation des résultats de la première phase des élections indirectes, devant constituer les Assemblées municipales, le Conseil électoral provisoire (Cep) est toujours en attente, de la promulgation de ces résultats dans « Le Moniteur », avant de poursuivre le processus.

 

Les élections indirectes pour les Conseils départementaux, initialement prévues du mardi 1er au samedi 5 août 2017, n'ont pas eu lieu.

698 membres d'Assemblées municipales ont été élus dans les élections indirectes, qui se sont déroulées du lundi 10 au vendredi 14 juillet 2017.

Le président de la république, garant de la bonne marche des institutions, n'a pas d'autre choix, que de publier les résultats proclamés par le Cep. Tout autre comportement, de la part de Jovenel Moïse, serait entaché d'inconstitutionnalité et remettrait en question la base légale, sur laquelle repose son propre pouvoir, estiment les signataires de la déclaration du 22 août 2017.

 

Lors de son investiture, le 7 février 2017, Jovenel Moïse avait juré, de « respecter fidèlement la Constitution et les lois de la république, de respecter et de faire respecter les droits du peuple haïtien ».

 

« Se lancer sur le chemin de l'inconstitutionnalité, ce serait engager le pays dans la voie de l'instabilité politique », mettent-ils en garde.

 

« Personne ne peut contester aujourd'hui la nécessite impérieuse de décentraliser le pays et d'établir un meilleur équilibre, entre les compétences du pouvoir central et celles des collectivités territoriales ».

[1] Parmi les organisations signataires de la déclaration du mardi 22 août 2017, figurent :

L'Initiative de la société civile (Isc),

Le Conseil haïtien des acteurs non étatiques (Conhane),

Le Centre ?cuménique des droits humains (Cedh),

Le Réseau national de défense des droits humains (Rnddh),

La Commission épiscopale (catholique romaine) Justice et paix (Ce/Jilap),

La Plateforme des organisations haïtiennes des droits humains (Pohdh) et

Jurimedia.

 

Lundi 27 aout 2017

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Publié le 28 août 2017, mis à jour le 29 août 2017

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