Réponse de Pablo Gómez Borbón à ceux qui désirent à la tête du pays, un autre dictateur comme le General Trujillo, :
Michael, l’admirateur d’Hitler, Mussolini, Franco, Le Pen, Putin et Trump, l’antisémite qui jura que si Hitler a assassiné six millions de juifs, enfants inclus, « c’est qu’ils ont fait quelque chose », croit qu’il manque un autre Trujillo à la tête du pays.
Francisco, l’admirateur de Pinochet, l’entrepreneur talentueux capable de débourser avec orgueil six ou huit mille dollars pour un Luger Parabellum modèle 1941, un pistolet qui avait servi aux nazis, comme l’atteste un certificat avec croix gammée et autres, croit que nous avons besoin d’un autre Trujillo. Moi, je crois que nous l’aurons !
Michael, l’admirateur d’Hitler, Mussolini, Franco, Le Pen, Putin et Trump, l’antisémite qui jura que si Hitler a assassiné six millions de juifs, enfants inclus, « c’est qu’ils ont fait quelque chose », croit qu’il manque un autre Trujillo. Bien sur, un désir n’est pas un pronostique. Dans mon prochain article je délibérerai sur le futur sombre qui nous attend. Dans cet article, je me permettrai de faire quelques réflexions sur les dictatures et donner aussi quelques conseils à ceux qui les désirent.
Le propre des dictatures est l’arbitraire. La volonté ou, encore mieux, le désir du dictateur est au dessus de tout : les lois, les valeurs, la morale. Parler de l’arbitraire est comme parler de l’imprévisibilité. S’il n’a pas de contrepoids, le dictateur fait ce qui lui plait. Nul autre que lui ne sait ce qu’il fera. Désirer une dictature en se basant sur ses propres attentes découle de la plus grande folie. Sans doute, c’est précisément ce que font ceux qui veulent d’un nouveau Trujillo.
Les partisans d’une nouvelle dictature sont persuadés que ceci mettra fin au chaos dans lequel nous sommes embarqués, surtout en ce qui concerne l’immigration incontrôlée, la violence et la corruption. Peut être que oui, peut être que non. Ces raisons sont tout à fait légitimes, mais cependant les moyens que certains partis politiques sont prêts d’accepter, ne le sont pas : nouveaux massacres d’haïtiens, substitution de la violence des rues par la violence politique et l’implantation d’un monopole de la corruption. Ce pari est aussi insensé que la roulette russe...mais, avec six balles au lieu d’une.
D’un autre côté, ceux qui préfèrent une dictature conforme à celle de Trujillo, ne mettent l’accent que sur leurs intérêts propres. Ils oublient, par naïveté ou par insouciance, les sinistres facettes de cette dictature. Il assument que seuls les autres seront victimes, jamais eux.
Mes chers fascistes, voila mes conseils:
Exprimez-vous, dites haut et claire ce que vous pensez, maintenant que vous le pouvez encore. Ne vous limitez pas seulement à cet article qu’a écrit contre moi cet homme politique d’extrême droite et sa progéniture dans notre démocratie si malmenée. Animez-vous, ne continuez pas a le faire en restant masqués. Cessez de vous lamenter que le président Balaguer n’a pas voulu assassiner le journaliste Juan Bolivar Diaz. Dénigrez Acento.com et tous les autres journaux traitres dans lesquels nous écrivons. Menacez publiquement de nous exiler en Haïti ou de nous achever d’un coup de grâce à la nuque avec votre Luger. Vous avez encore le temps, parlez, criez, écrivez, dénoncez. N’ayez pas peur pour vos vies et vos entreprises, je suis sur que vous trouverez un entrepreneur, propriétaire de journaux, qui au nom de la sacro-sainte liberté d’expression et d’opinion, ne manquera pas de vous ouvrir les pages de son journal. Parlez maintenant, parce que plus tard sera, peut-être, trop tard. (Je publierai vos diffamations, si vous osez me les envoyer).
Ne vous croyez pas à l'abri des excès d'une future dictature parce vous êtes des néo-ultra-conservateurs ou des entrepreneurs ou parce vous vivez d ans le Bronx (New York). Les dictateurs ne sont fidèles qu’à eux-mêmes. Trujillo n'était pas seulement en rogne contre ses adversaires, mais aussi contre ses complices, qui montaient au faite de la gloire mais pouvaient tomber en disgrâce selon l'humeur du dictateur. Trujillo a humilié la haute société dominicaine à laquelle vous appartenez et il n’a pas seulement violé les filles d'opposants à son régime, mais achetaient aussi les entreprises commerciales qu'il voulait au prix qu'il voulait payer. Trujillo a kidnappé Monsieur Galindez à Manhattan New York, mais a aussi attenté à la vie du président vénézuélien Betancourt à Caracas.
General Tujillo
Par conséquent, rien n’empêchera à un nouveau Trujillo d’acheter la très rentable usine d’allumettes « Niobis » au prix d’une vache morte, ou, au milieu d'une crise aiguë de paranoïa, d’envoyer kidnapper (et faire disparaître) son ardent défenseur, à la sortie d'une station de métro de Manhattan. Ou, à Dieu ne plaise, envoyez en mission son « macro » préféré en mission dans une fête où ses propres filles adolescentes dansent innocemment des boléros ...
Ne vous moquez pas de nous qui avons préféré l'exil. Peut-être demain, que Dieu me garde, je le répète, vous suivrez comme moi le chemin de l’exil, car le nouveau Trujillo arrachera le fruit de vos efforts ou prétendra violer le fruit de vos entrailles.
Ne cultivez pas la haine, qui ne fait que nourrir la haine. N'oubliez pas que la haine ne prévaut pas. N'oubliez pas que le « Reich » des Mille Ans n'a duré que douze. Ne vous réjouissez pas de la mort d’autrui. Peut-être que le Luger a servi pour assassiné des milliers de Français innocents. Peut-être aussi que l’assassin à qui il appartenait l’a utilisé pour éclater son cerveau, mourant de peur, avant l'arrivée de l’armée Russes.
Pour résoudre les problèmes qui nous submergent, nous n'avons pas besoin d'un nouveau Trujillo. Une seule dictature suffit: celle de la Loi. Prétendre le contraire est une folie. Maintenant, je pense que tôt ou tard, que nous le voulions ou non, nous l'aurons, cette dictature. Les conditions sont réunies, les symptômes sont visibles et, malheureusement, beaucoup d'entre nous le méritent.
Mercredi 15 novembre 2017
Caleidoscopio
Pablo Gómez Borbón