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LGBT - Les homosexuels haïtiens resteront dans le placard

Écrit par Lepetitjournal Haiti
Publié le 27 septembre 2016, mis à jour le 28 septembre 2016

 

La FOKAL, contrainte d'annuler une programmation LGBT suite à de graves menaces.

La Fondation Connaissance et Liberté (FOKAL) a décidé de ne plus accueillir des activités du Festival Masimadi, un rendez-vous culturel consacré aux questions relatives aux Lesbiennes, Gays, Bisexuels et Transsexuels (LGBT).

Dans un bref communiqué, la FOKAL annonce avoir pris cette décision suite à de « graves menaces », à la veille de ce festival, dont l'ouverture était prévue le 27 septembre.

Des projections, conférences et débats étaient programmés pour le 29 septembre à la FOKAL, tandis que d'autres lieux, comme l'Institut français en Haïti et la Cinémathèque de Pétionville (périphérie est) devaient accueillir des activités jusqu'au 30 septembre.

Pour l'heure on ne sait pas si la programmation du chapitre Haïti de cet événement international, proposée par l'association LGBT Kouraj, se maintient.

La perspective de ce festival avait soulevé de vives controverses dans les espaces publics, à travers les médias et les réseaux sociaux.

Le Commissaire du gouvernement de la capitale, Me Danton Leger, avait annoncé des mesures d'interdiction, assimilant le festival à une activité qui porterait atteinte aux bonnes m?urs et à l'ordre public.

Le sénateur de l'Ouest, Me Jean Renel Senatus, avait dénoncé une initiative qui vise à promouvoir l'homosexualité à travers le pays et véhiculer des valeurs contraires à la morale et aux bonnes m?urs.

Le défenseur des droits humains Pierre Espérance a condamné les récriminations qualifiées d'hypocrites qui ont ciblé la FOKAL. Il a mis en avant le droit inaliénable des individus à disposer de leur corps.

Durant les dernières années, Haïti a fait face à une série d'actes et d'attitudes homophobes, ravivées par la reconnaissance du mariage homosexuel dans plusieurs sociétés occidentales.

En juillet 2013, plus d'un millier de fidèles des cultes réformés ont marché dans les rues de la capitale pour dire non à l'homosexualité et exiger que les responsables de l'État mettent à l'écart toute éventualité de mariages homosexuels dans le pays.

Cette marche a été suivie d'une multiplication de meurtres, agressions physiques, destructions de biens et violations de propriétés privées, sous prétexte d'homophobie, ce qui a été dénoncé par de nombreuses personnalités et associations de divers secteurs.

www.alterpresse.org

mercredi 28 septembre 2016

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Publié le 27 septembre 2016, mis à jour le 28 septembre 2016

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