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DECOUVERTE - Le quartier « Gingerbread » de Port-au-Prince

Écrit par Lepetitjournal Haiti
Publié le 14 mars 2016, mis à jour le 13 mars 2016

En Octobre 2009, les maisons en pain d'épice de Port-au-Prince ont été inclus sur le World Monuments Watch 2010, afin de sensibiliser la communauté internationale au sujet de ce patrimoine architectural unique.

Beaucoup de ces élégantes maisons du siècle dernier dont les structures détaillées faites de bois ajouré et treillage complexe, étaient tombées en désuétude. L'instabilité politique et les conflits économiques ont empêché les efforts de préservation durant ces dernières décennies. Donc un soutien s'est avéré nécessaire à la revitalisation de ces bâtiments importants pour leurs communautés.

 

Moins de trois mois après le tremblement de terre dévastateur du 12 Janvier 2010, qui a frappé le peuple haïtien et les lieux qui lui sont chères. Bien que la plupart des maisons en pain d'épice aient subi des dommages importants, grâce à leur construction traditionnelle éprouvée, sismiquement résistante, très peu se sont effondré. Ainsi, le gouvernement haïtien a priorisé ces quartiers avec leur architecture emblématique en faisant appel à l'aide internationale en vue de leur conservation.

 

 Quatre semaines après le tremblement de terre de Janvier 2010, la « World Monument Fund » (WMF) était sur le terrain en Haïti, en collaboration avec les institutions locales et internationales afin de coordonner les efforts d'assistance et forger un projet de collaboration visant à la récupération du quartier « gingerbread ».

 

L'investissement combiné et les intérêts coopératifs de la WMF, de la Fondation Connaissance et Liberté (FOKAL), du « Leadership Program » (HELP), et l'ICOMOS, ainsi que le soutien de la Fondation Prince Claus, a conduit à une mission d'évaluation pour évaluer les conditions de ces maisons en pain d'épice.

 

La prochaine phase du projet se concentrera sur le renforcement des capacités et de l'éducation. Avec la collaboration de l'Institut du Patrimoine Wallon, les artisans sont formés aux techniques de construction et de conservation traditionnelles. Des ateliers pour les professionnels liés à la construction et les propriétaires sont en cours d'élaboration. L'objectif général est de développer un cadre de praticiens du patrimoine qualifié et un centre de matériels éducatifs qui pourront faire avancer les efforts de conservation du quartier en question et même à travers Haïti.

 

 

Les maisons en pain d'épice, avec leur ornement complexe et toits à forte pente, constituent une période importante de la conception postcoloniale et sont emblématiques d'un patrimoine architectural unique haïtien. Le  quartier « Gingerbread »  est une icône du riche passé d'Haïti, ainsi que d'un symbole vital pour la reconstruction du pays. La conservation des maisons en pain d'épice profite non seulement aux entreprises et aux résidents du quartier, mais aussi a la communauté haïtienne en général. En raison de leur architecture résiliente traditionnelle, les maisons « gingerbread » peuvent servir comme un outil important pour la conception de nouveaux bâtiments dans le processus de récupération, en plus de catalyser les opportunités économiques et communautaires.

 

Au cours de l'année 2009, l'organisation HELP (Haitian Education Leadership Program) et la FOKAL ont facilité l'inscription des maisons « Gingerbread » de Port-au-Prince sur la liste des monuments en danger du « World Monuments Fund ». La préservation de ces maisons a été inscrite en 2010 et renouvelée en 2012 et cette reconnaissance permet de sensibiliser les professionnels du monde entier et les institutions internationales à l'urgence de supporter la réhabilitation et la conservation de ce patrimoine architectural haïtien. Après le séisme, ces maisons se sont révélées, en plus de leur élégance et cachet, d'une grande solidité.,

 

Ce projet, en collaboration avec l'ISPAN (Institut de Sauvegarde du Patrimoine National) et d'autres organisations partenaires, s'est fixé plusieurs objectifs : mieux documenter ce patrimoine ; développer des savoir-faire utiles à la réhabilitation des maisons en créant un atelier-école pour de jeunes maçons et charpentiers en partenariat avec l'Institut du Patrimoine Wallon (IPW) et grâce au financement de Wallonie Bruxelles International ; créer un cadre de vie plus agréable et embellir ce quartier en accord avec les autorités compétentes et les riverains. Le « World Monuments Fund » a fourni un appui méthodologique et technique à la FOKAL pour documenter ce processus, restaurer les maisons et faire des études ciblées sur le quartier.
(www.lepetitjournal.com/haiti) 

lepetitjournal.com haiti
Publié le 14 mars 2016, mis à jour le 13 mars 2016

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