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La Deusche Bank en crise sous le feu des critiques

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© Pixabay
Écrit par Lepetitjournal Francfort
Publié le 11 juillet 2019, mis à jour le 11 juillet 2019

Pointé du doigt pour son plan de restructuration, sa gestion des départs mais aussi au cœur d’une enquête de la justice américaine, le géant bancaire en crise ne cesse de faire couler de l’encre.

La Deutsche Bank a annoncé dimanche 7 juillet son plan de restructuration qui prévoit le licenciement d’ici 2022 de 18.000 personnes sur les 92.000 que compte l’institution bancaire au niveau mondial, soit un cinquième de ses effectifs pour ramener ces derniers à 74.000.


Au cœur de la polémique

Le géant bancaire en crise qui ne cesse de faire couler de l’encre, est à nouveau pointé du doigt pour sa gestion des départs qui se sont multipliés au cours des 14 derniers mois. Le partage de 52 millions d’euros par plusieurs hauts dirigeants ayant quitté la Deutsche Bank ou sur le point de la quitter n’est pas du goût de tout le monde et crée la polémique. Cette coquette somme équivaut sensiblement au salaire annuel de l’ensemble du conseil de direction de la banque évalué à 55,7 millions d’euros en 2018. Parmi les dirigeants à se partager le magot, citons John Cryan, qui était à la tête de l’institution jusqu’en avril 2018 à Francfort et a déjà empoché un chèque de 10,9 millions d’euros, mais aussi la Française Sylvie Mathérat, en charge de la régulation et à qui la Deutsche Bank a promis 9 millions d’euros après son départ ainsi que le Sud-Africain Garth Ritchie, ex directeur de la banque d’investissement sur le point de s’envoler avec au moins 11 millions d’euros.

Gerhard Schick, directeur de Finance Watch en Allemagne se lamente « Les parachutes dorés pour les gestionnaires en faillite alors que des milliers d'employés perdent leur emploi, ce n'est pas possible », et Christine Kuhl, associée chez Odgers Berndtson, d’ajouter « Cet argent récompense des dirigeants qui ont fait un travail épouvantable ».

Le plan de restructuration mené par Christian Sewing qui remplace John Cryan à la tête de la Deutsche Bank depuis un peu plus d’un an, et qui va s’échelonner jusqu’à 2022, est évalué à 7,4 milliards d’euros au total et a pour objectif de sauver l’institution qui ne s’est jamais remise de la crise de 2008 et va se recentrer sur l’Europe et l’Allemagne.

La Deutsche Bank n’est pas au bout de ses peines et se retrouve dans le viseur de la justice américaine qui enquête sur le rôle de la banque allemande dans une levée de fonds de 1,2 milliard de dollars en 2014.


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Publié le 11 juillet 2019, mis à jour le 11 juillet 2019

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