Après cinq années passées en tant que directeur de l'Institut français de Mayence, Thibaut de Champris cèdera sa place dès le 31 août prochain. Néanmoins, celui-ci ne partira pas sans laisser de traces : rénovation de la bibliothèque de l'institut, hausse de la coopération avec les écoles de Rhénanie-Palatinat et de Hesse, nouveau programme culturel, le directeur de l'Institut peut être fier du travail accompli.
Si l'Institut français de Mayence se veut l'un des plus anciens instituts français d'Allemagne, Thibaut de Champris, pour sa part, a pris ses fonctions en 2012. Le 31 août prochain, ce dernier quittera ses bureaux, laissant derrière lui un institut, mais également une région, celle de Rhénanie-Palatinat, dans laquelle il était connu du plus grand nombre. Durant ces cinq années, il a représenté dignement le visage de la communauté française et a mis en ?uvre de nombreuses mesures afin de favoriser l'accès à la langue française ainsi qu'à sa culture.
Un meilleur accès à la culture française
Sous la direction de Thibaut de Champris, la bibliothèque de l'Institut français de Mayence a notamment été entièrement rénovée, avec le soutien de l'université Johannes Gutenberg de Mayence, afin de garantir un espace convivial, agréable et moderne dans lequel chacun puisse accéder à la culture. En plus d'équipements multimédias, les salles de cours et la cage d'escalier ont été rénovées.
Pour améliorer l'accès à la culture française et à sa langue, l'actuel directeur de l'Institut français de Mayence a également réussi à accroître la coopération linguistique avec les établissements scolaires de Rhénanie-Palatinat et de Hesse. Ainsi, le nombre de participants aux cours de français a augmenté, et le nombre d'étudiants obtenant le diplôme d'études en langue française (DELF) dans les écoles des deux régions s'est stabilisé à environ 6000-7000 jeunes par an.
Un programme culturel revu
Comme Thibaut de Champris aime à le dire : « la culture peut être le ciment d'une société ». Avec un nouveau programme culturel, l'actuel directeur de l'Institut français a voulu mettre en avant le partage de la culture française auprès des jeunes mais également des moins jeunes. Pour ce faire, des conférences sur des thèmes divers tels que l'Europe, la résistance à l'époque nazie ou encore la religion ont été mis en place, en collaboration avec l'université Johannes Gutenberg (JGU) et l'« Institut für Europäische Geschichte » (IEG). L'Institut français de Mayence se veut également proche de la région Bourgogne, avec laquelle un grand concert avait été organisé en janvier dernier à Mayence, où 12 violoncellistes issus des classes de violoncelle des établissements supérieurs des deux villes jumélées, Mayence et Dijon, s'étaient réunis.
En plus des nombreuses expositions et des différentes coopérations pour promouvoir la musique, la danse, mais également le théâtre, avec notamment une coopération de l'Institut français avec le Staatstheater dans le cadre de la foire du livre de cette année à Francfort, où la France est invitée d'honneur, le directeur a aussi voulu renforcer la coopération culturelle de l'Institut avec la Hesse et la Rhénanie-Palatinat, en participant notamment à la nuit des musées, qui reviendra cette année le 10 juin à Mayence. Autre évènement important auquel Thibaut de Champris a fortement contribué, celui de la semaine française, qui a lieu chaque année à Mayence au mois de novembre, et lors de laquelle l'institut a souhaité s'associer avec de nombreux partenaires, dans le but d'élargir son programme et de viser le plus grand nombre.
Vous l'aurez compris, Thibaut de Champris aura donc participé très activement à la transmission de la culture française à travers l'Institut français de Mayence pendant ces cinq années, et malgré son départ, nous pouvons toutefois dire qu'il a apporté une lourde pierre à l'édifice franco-allemand de la région.
(Photo © Jonas Ratermann)
La rédaction (www.lepetitjournal.com/francfort), mercredi 7 juin 2017
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