Une cellule néonazie a été découverte au sein de la police de Francfort. Une enquête a révélé que 5 policiers d’extrême droite auraient exercé des menaces de mort visant la fille âgée de 2 ans d’une avocate d’origine turque, Seda Basay-Yildiz, établie dans la capitale de la finance. L’avocate dont certains clients font partie des familles de victimes du groupe terroriste NSU, jugé particulièrement dangereux, est habituée aux menaces. Cependant, cette fois, les menaces reçues en août dernier, signées « NSU-2.0 » s’adressaient directement à sa famille, mentionnant le prénom de sa fille et indiquant son adresse privée. L’avocate a donc porté plainte à la réception du texte qui comportait des insultes et propos racistes.
Une perquisition du bureau des 5 fonctionnaires soupçonnés par les enquêteurs a révélé la présence d’« insignes contraires à la Constitution », comme des croix gammées et des photos d’Adolf Hitler. Le ministre-président de Hesse, Volker Bouffier (CDU) juge l’affaire très grave tandis que le ministre de l’Intérieur, Horst Seehofer, rappelle « qu’il ne doit pas y avoir le moindre doute sur la moralité des policiers ». L’affaire fait scandale outre-Rhin et n’est pas sans rappeler d’autres événements où la police est en collusion avec l’extrême droite, comme lors de l’affaire de Chemnitz l’été dernier.
VK (www.lepetitjournal.com/francfort), vendredi 21 décembre 2018
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