TROPHÉE ENVIRONNEMENT – Jacques Flamand : Un globe-trotter au service de la faune

A 67 ans, Jacques Flamand, expatrié en Afrique du Sud, consacre son temps aux animaux. Vétérinaire spécialiste de la faune sauvage, il a parcouru le monde.
Vétérinaire au Parc National Kruger puis au Natal Parks Board en Afrique du Sud, il a ensuite été directeur du National Wildlife Centre à Talf puis du King Khalid Wildlife Research Centre à Riyah en Arabie Saoudite. Là-bas, il a conçu un protocole d'éradication de la tuberculose chez les oryx, dont le succès a permis la réintroduction et l'acclimatation de ces animaux en Arabie Saoudite.
Il s'est ensuite envolé pour le Népal, où il a travaillé en tant que conseiller vétérinaire auprès du département des Parc nationaux et de la conversation de la faune, au Parc National de Chitwan. Il y a formé des vétérinaires aux techniques de traitement et de surveillance sanitaire. Il a également participé à la création de 4 cliniques vétérinaires dans les environs du Parc.
Aujourd'hui installé en Afrique du Sud, il dirige un programme de réhabilitation par l'introduction de rhinocéros noirs, une espèce gravement menacée. Huit groupes d'une vingtaine d'animaux ont d'ores et déjà été capturés puis installés dans de nouveaux espaces. Le but du programme est de permettre une augmentation d'environ 5% par an du nombre de rhinocéros noirs. En outre, « les grandes aires créées pour recevoir les rhinocéros profitent également à d'autres espèces menacés (lycaons, éléphants, vautours), ce qui génère une augmentation du tourisme et procure des emplois et revenus aux communautés locales » explique Jacques Flamand.
Favoriser l'implantation et l'adaptation des animaux sauvages dans leurs habitats, ainsi que la cohabitation avec des animaux domestiques, former le personnel vétérinaire, tels ont été les axes du travail de Jacques Flamand, qui, à 67 ans, envisage un retour en France, même s'il dit trouver son bonheur en Afrique du Sud.
Interview
Lepetitjournal.com : Pourquoi avez-vous décidé de candidater ?
Jacques Flamand : Ce n'était pas une décision, ça s'est fait en parlant avec ma famille et en lisant le petitjournal.com. On s'est dit « pourquoi pas ».
Que ressentez-vous avec la remise de ce Trophée ?
C'est un grand honneur d'abord. Ensuite pour moi c'était sympathique d'avoir une reconnaissance de ce que j'ai fait dans ma vie et une occasion pour venir à Paris, chose assez rare ! C'est un grand honneur, je suis ravi de participer à une telle soirée.
Ce Trophée va t-il vous permettre de rebondir, lancer de nouveaux projets ?
Pas vraiment, vous savez j'ai 67 ans. Je trouve mon bonheur en Afrique. J'envisage de rentrer en France un jour, même si je ne suis pas pressé. J'ai 67 ans mais je suis encore jeune. Ce qui m'intéresse se trouve en Afrique du Sud mais ça pourrait changer.
Votre trophée, où va t-il trôner ?
Je ne sais pas encore, mais ça sera quelque part de proéminent dans ma maison, pour que les gens puissent le voir et l'apprécier.