Écrit par Lepetitjournal.com International
Publié le 1 février 2006, mis à jour le 9 janvier 2018
Une Fondation d'utilitépublique pour l'Alliance Française devrait voir le jour en 2006. Objectif : accompagner le développement et la professionnalisation du réseau des Alliances àl'international, fort de plus de 1.000 centres dans 137 pays
En 2005, l'Alliance Française, représentée ici par son président Jean-Pierre de Launoit, a reçu le prix Prince des Asturies, remis des mains du prince héritier Felipe de Bourbon. (Photo : Fondation Prince des Asturies)
2006 devrait constituer un tournant dans la riche histoire de l'Alliance Française. 123 ans après sa création, forte d'un réseau international de 1081 centres disséminés dans 137 pays, accueillant plus de 420.000 étudiants chaque année, la vénérable institution devrait se doter d'une nouvelle organisation.
En effet, d'ici àla fin d'année, une Fondation d'utilitépublique, dotée notamment de subventions ministérielles, devrait voir le jour pour gérer et animer le réseau international. Une manière de rendre àl'école de Paris son véritable statut d'institut de langues?
De la sorte, l'Alliance s'affranchirait dans son fonctionnement de la tutelle du quai d'Orsay. Le projet, défendu par le président Jean-Pierre de Launoit et par le secrétaire général Jean-Claude Jacq, a semble-t-il rencontréun écho favorable en haut lieu.
Rationnalisation du MAE
Le ministère des Affaires étrangères, en pleine disette budgétaire, ne voit en effet pas la chose d'un mauvais ?il. Philippe Douste-Blazy, ministre des Affaires étrangères, a ainsi publiquement affichéson soutien àcette réforme lors d'une réception donnée mardi 24 janvier devant les bénévoles et personnels des Alliances, réunis àl'occasion de leur 28e colloque.
La poursuite de la rationalisation budgétaire du Ministère pourra conduire également àd'autres perspectives pour l'Alliance Française. Ainsi, la fermeture d'instituts culturels français àl'étranger par le quai d'Orsay devrait précipiter l'ouverture de nouvelles Alliances.
L'Alliance Française bientôt en Allemagne
Jean-Pierre Lafon, secrétaire général du quai d'Orsay, a souhaité"la fusion de ce qui est possible", résumant nettement la situation : "Nous ne pouvons pas nous payer de danseuses".
De fait, le Centre culturel a fusionnéavec l'Alliance avec succès àNairobi au Kenya, et d'autres villes suivront. Par ailleurs, les AF envisagent enfin une première implantation en Allemagne, anomalie historique, dans les villes oùles centres culturels ont récemment étéfermés par le MAE.
Avec la reconduction d'une dotation ministérielle exceptionnelle de près de 3 millions d'euros pour les opérations immobilières, le réseau des Alliances Françaises va pouvoir continuer son expansion, comme elle vient de le faire au Chili avec la création de dix centres dans le pays.
Enfin, avec une nouvelle organisation, l'équipe d'Alain Marquer, directeur des Relations internationales aux AF, va pouvoir accentuer son effort d'harmonisation et de professionnalisation du réseau.
HervéHEYRAUD. (LPJ) 1er février 2006
En 2005, l'Alliance Française, représentée ici par son président Jean-Pierre de Launoit, a reçu le prix Prince des Asturies, remis des mains du prince héritier Felipe de Bourbon. (Photo : Fondation Prince des Asturies)
2006 devrait constituer un tournant dans la riche histoire de l'Alliance Française. 123 ans après sa création, forte d'un réseau international de 1081 centres disséminés dans 137 pays, accueillant plus de 420.000 étudiants chaque année, la vénérable institution devrait se doter d'une nouvelle organisation.
En effet, d'ici àla fin d'année, une Fondation d'utilitépublique, dotée notamment de subventions ministérielles, devrait voir le jour pour gérer et animer le réseau international. Une manière de rendre àl'école de Paris son véritable statut d'institut de langues?
De la sorte, l'Alliance s'affranchirait dans son fonctionnement de la tutelle du quai d'Orsay. Le projet, défendu par le président Jean-Pierre de Launoit et par le secrétaire général Jean-Claude Jacq, a semble-t-il rencontréun écho favorable en haut lieu.
Rationnalisation du MAE
Le ministère des Affaires étrangères, en pleine disette budgétaire, ne voit en effet pas la chose d'un mauvais ?il. Philippe Douste-Blazy, ministre des Affaires étrangères, a ainsi publiquement affichéson soutien àcette réforme lors d'une réception donnée mardi 24 janvier devant les bénévoles et personnels des Alliances, réunis àl'occasion de leur 28e colloque.
La poursuite de la rationalisation budgétaire du Ministère pourra conduire également àd'autres perspectives pour l'Alliance Française. Ainsi, la fermeture d'instituts culturels français àl'étranger par le quai d'Orsay devrait précipiter l'ouverture de nouvelles Alliances.
L'Alliance Française bientôt en Allemagne
Jean-Pierre Lafon, secrétaire général du quai d'Orsay, a souhaité"la fusion de ce qui est possible", résumant nettement la situation : "Nous ne pouvons pas nous payer de danseuses".
De fait, le Centre culturel a fusionnéavec l'Alliance avec succès àNairobi au Kenya, et d'autres villes suivront. Par ailleurs, les AF envisagent enfin une première implantation en Allemagne, anomalie historique, dans les villes oùles centres culturels ont récemment étéfermés par le MAE.
Avec la reconduction d'une dotation ministérielle exceptionnelle de près de 3 millions d'euros pour les opérations immobilières, le réseau des Alliances Françaises va pouvoir continuer son expansion, comme elle vient de le faire au Chili avec la création de dix centres dans le pays.
Enfin, avec une nouvelle organisation, l'équipe d'Alain Marquer, directeur des Relations internationales aux AF, va pouvoir accentuer son effort d'harmonisation et de professionnalisation du réseau.
HervéHEYRAUD. (LPJ) 1er février 2006
Publié le 1 février 2006, mis à jour le 9 janvier 2018