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EMPLOI - Erik Jalil Sadiki : "Choisir un pays qui corresponde à un projet de vie"

Écrit par Lepetitjournal.com International
Publié le 1 janvier 1970, mis à jour le 9 janvier 2018

Vous cherchez un poste à l'étranger ? Direction les Etats-Unis, le Canada, le Danemark ou la Norvège ! Erik Jalil Sadiki, directeur de l'Espace emploi international, revient sur les grandes tendances du marché de l'emploi pour les candidats à l'expatriation. Entretien

(Photo ANPE) - Erik Jalil Sadiki, directeur de l'Espace emploi international

Lepetitjournal.com : Quels conseils donnez-vous aux candidats souhaitant s'expatrier ?
Erik Jalil Sadiki : Il faut bien distinguer les situations familiales. Pour les candidats sans attache, il faut définir son projet professionnel et cibler des pays. Il faut s'assurer que la langue n'est pas trop difficile et bien identifier les freins comme les visas ou les ordres professionnels. Il faut ensuite multiplier les sources de contact.

Et pour les familles ?
La situation du conjoint s'avère une des causes majeures d'échec de l'expatriation. Il faut toujours se poser la question de son emploi, ce qui peut aussi constituer un obstacle financier. Il faut négocier au mieux des avantages en nature, surtout en Asie et en Afrique.

Faut-il chercher depuis la France ou partir sans emploi ?
Nous préconisons de partir avec un emploi en poche. Nous organisons de plus en plus de "job dating"par visioconférence. Pour ceux qui en ont les moyens, le voyage de prospection me semble une bonne approche.

Conseillez-vous des candidats déjà à l'étranger ?
Oui, nous les conseillons par mail.

A quels profils vos offres d'emploi s'adressent-elles ?
Nous avons effectué 36.000 recrutements dans toute la France en 2007, dont 60% pour des emplois qualifiés, principalement en informatique, hôtellerie et restauration, vente et gestion.

Quels sont les eldorados pour les Français ?
Lorsque l'on souhaite s'expatrier, il faut avant tout choisir un pays qui corresponde à un projet de vie. La plupart de nos offres concernent les Etats-Unis, le Canada et l'Union européenne, avec quelques petits trésors comme la Norvège, où l'on peut grimper très vite, ou le Danemark. La Grande-Bretagne et l'Irlande restent très prisés. Nous avons diffusé beaucoup d'offres pour le Luxembourg en finance et hôtellerie restauration.

Et la Chine ?
En Chine, les entreprises françaises envoient généralement leurs cadres déjà en poste.

Quels conseils donnez-vous au retour ?
Les candidats que nous avons suivis restent en moyenne trois à cinq ans à l'étranger. Partir peut s'avérer difficile, revenir aussi. Il faut préparer son retour dès le début, notamment en mettant de l'argent de côté. La France ne vous attendra pas ! Nous accompagnons les demandeurs d'emploi de retour en leur donnant des informations sur leurs droits, la fiscalité, la retraite, la santé? Nous les aidons à valoriser leur expérience à l'étranger.
Propos recueillis par Chloé CAFFAREL. (www.lepetitjournal.com) mardi 14 octobre 2008

L'Espace emploi international

Réunissant le service expatriation de l'Agence nationale de l'accueil des étranger et des migrations (ANAEM) et l'ANPE International, le premier Espace emploi international a ouvert ses portes à Paris le 1er septembre 1999. Le réseau s'est développé sur l'ensemble du territoire et compte aujourd'hui 20 espaces. Il s'adresse aux actifs (demandeurs d'emploi ou non) qui souhaitent trouver un emploi ou acquérir une expérience professionnelle dans un pays étranger, et aux employeurs qui recrutent sur des postes basés hors de France. Les demandeurs d'emploi qui s'adressent à l'EEI sortent du suivi mensuel personnalisé de leur ANPE.
Site :
www.emploi-international.org

logofbinter
Publié le 14 octobre 2008, mis à jour le 9 janvier 2018
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