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TROUBLES DYS – Un groupe pour échanger sur la scolarisation des enfants DYS à l'étranger

Écrit par Lepetitjournal.com International
Publié le 1 janvier 1970, mis à jour le 4 août 2015

 

A l'étranger, il peut être difficile de trouver un enseignement adapté à des enfants souffrant de troubles cognitifs. A chaque déménagement il faut trouver une nouvelle solution. Un groupe Facebook vient d'être créé pour rassembler tous ceux qui vivent ou travaillent avec des enfants dys à l'étranger pour échanger sur les conditions de prise en charge à l'école.

photo AFP

Les troubles cognitifs spécifiques apparaissent parfois au cours du développement de l'enfant. Ils ont des répercussions sur la vie scolaire car ils induisent des troubles de l'apprentissage. Ces troubles, innés, peuvent en effet affecter le langage, ou la gestuelle, mais aussi l'écriture, le calcul (dyslexie, dysorthographie, dyscalculie...). La Fédération française des Dys, en l'absence d'études fiables, estime que "4 à 5 % des élèves d'une classe d'âge sont dyslexiques, 3% sont dyspraxiques, et 2% sont dysphasiques."

A l'étranger aussi ces enfants sont nombreux, et la prise en charge de leurs besoins spécifiques est très variable selon les pays. "La scolarisation des enfants Dys est parfois plus facile qu'en France, explique Helad Reval, maman d'un enfant Dys qui entre en 6e cette année. Parfois elle est plus compliquée du fait notamment de l'absence de certaines informations, formations ou ressources humaines (comme les orthophonistes, les ergothérapeutes ou les psychomotriciens) - ou financières". C'est pourquoi elle a décidé de créer avec une amie un groupe Facebook : "Dys en Europe et ailleurs".

"L'objectif est de rassembler parents, enseignants, orthophonistes, psychothérapeutes, AVS (assistants de vie scolaire, chargés d'accompagner les enfants Dys au sein de la classe ndlr), psychomotriciens, en un mot, tous ceux qui vivent ou travaillent avec des enfants Dys à l'étranger pour échanger sur les conditions de prise en charge à l'école. Nous sommes dispersés à travers le monde mais nous vivons des situations semblables. Le réseau social est un outil idéal pour remédier à cette dispersion, voire parfois pour rompre un certain isolement. Il s'agit également de permettre un meilleur accès aux ressources documentaires sur la scolarisation des enfants Dys. Sur le groupe, en lien avec d'autres groupes très actifs en France, nous publions nos trouvailles, nos astuces, des liens internet permettant ainsi de prendre connaissance des bonnes pratiques en France ou ailleurs."

En un mois, plus de 80 personnes ont rejoint ce groupe : "Beaucoup de nos membres viennent d'Asie (Thaïlande, Philippines, Singapour), d'Europe (France, Autriche, Grande-Bretagne, République Tchèque avec un lien avec un groupe tchèque, Slovaquie, Hongrie, Roumanie, Italie) et d'Amérique (États-Unis, Argentine). Nous espérons que des personnes vivant en Afrique ou en Océanie en fassent bientôt partie. Nous appelons toutes les bonnes volontés et tous ceux qui se sentent concernés et intéressés à venir nous rejoindre".

Des suggestions pour l'AEFE
Ce groupe est aussi une façon d'attirer l'attention de l'AEFE (Agence pour l'Enseignement Français à l'étranger) sur les mesures que les fondateurs du groupe aimeraient voir se développer plus systématiquement dans le réseau des écoles françaises à l'étranger, notamment sur les points suivants :

- "aménagements scolaires (développement de l'outil informatique ou encore situation des AVS - ceux-ci sont recrutés et rémunérés, en sus des frais de scolarité, par les parents sauf si les enfants sont boursiers ; c'est une source de difficultés supplémentaires pour les familles expatriées. Des partenariats pourraient être développés avec des associations françaises pour remédier à cet état de fait).
- formation des enseignants
- information des parents (entre autres, une rubrique sur le site de l'AEFE permettrait aux parents de s'orienter pour la scolarisation de leurs enfants Dys expatriés)."

MPP (www.lepetitjournal.com) réédition

Pour se rendre sur la page Facebook : https://www.facebook.com/groups/Dyseurope/

Lire aussi notre article : Les enfants en difficulté et l'expatriation
mais aussi : Réseau AEFE : prise en compte du handicap, une interview de Myriam Grafto, IA-IPR , adjointe au chef du service pédagogique de l'AEFE

Voir aussi nos articles de notre page Expat Education

logofbinter
Publié le 6 août 2015, mis à jour le 4 août 2015

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