MA PLANETE 2050 – Les collégiens s'engagent pour la planète

A quelques semaines de la COP21, les collégiens de toutes les régions de France et du réseau français de l'étranger ont travaillé sur des projets pédagogiques afin de proposer des solutions concrètes contre le réchauffement climatique. 1000 d'entre eux étaient réunis pour faire entendre la voix de la jeunesse sur le climat.

C'est à l'Auditorium de la Maison de la radio que 1000 collégiens se sont rassemblés pour présenter leur travaux devant des experts et les grands acteurs de la COP21. Lors d'un après-midi d'échange et de débat, les 36 classes ont prouvé que la jeune génération est totalement concernée par ce débat international. Après avoir sélectionné un thème parmi l'eau, l'habitat, l'énergie, l'alimentation et les transports, les élèves ont travaillé depuis le début de l'année sur des propositions argumentées de solutions pour améliorer le développement durable et pallier la pollution, le gaspillage ou encore les émissions de gaz à effet de serre. La ministre de l'Education, Najat Vallaud Belkacem, présente à la présentation, s'est dit fière et enthousiaste à l'idée de «  faire participer les collégiens à écrire leur avenir  ». Elle s'est vu remettre le «  Livre Blanc de la jeunesse  » regroupant la totalité des propositions innovantes des élèves. À la question «  qu'allez vous faire du livre blanc  ?  » la ministre a répondu  : «  En ma qualité de ministre de l'éducation j'ai d'inviter tous les ministres de l'Education nationale des différents continents du monde le 4 décembre prochain à venir participer à une séance consacrée au développement durable et à la lutte contre le changement climatique par le biais de l'éducation. Et donc je vais m'appuyer sur votre travail pour leur montrer ce que sont capable de faire des élèves éclairés sur ce sujet  ». Un livre remis en mains propres par les élèves au Président de la République François Hollande quelque jours avant à l'Elysée.

Des projets dignes de vrais chercheurs

Les jeunes d'aujourd'hui sont les décideurs de demain. Ce sont les maitres mots de ce rendez-vous durant lequel les collégiens ont présenté leurs projets. Autour des cinq thèmes, les élèves ont réalisé un travail digne de vrais scientifiques. Alors que le collège Louise Wegmann de Beyrouth au Liban propose de planter des potagers accessibles à tous et gratuitement sur les toits des immeubles, le lycée Pasteur de Sao Paulo au Brésil souhaite lutter contre la déforestation et créer un double circuit d'eau  : un pour l'eau potable et l'autre pour l'eau non potable qui servirait aux usages domestiques. En ce qui concerne l'habitat, les collégiens ont eu l'idée d'un immeuble collectif et autosuffisant qu'ils ont nommé Ecosol inspiré du tournesol. En Guadeloupe, les élèves proposent d'utiliser les sargasses (algues brunes qui envahissent les côtes de l'île) comme source d'énergie tandis qu'à la Réunion les enfants souhaitent développer un réseau de transports en commun pour réduire «  l'asphyxie automobile  », les embouteillages et l'émission de gaz à effet de serre. Toujours dans le thème des transports, Solar-éco est le train qui ne consomme rien imaginé par les élèves du collège vert d'Aignan. Il serait équipé d'une hélice à l'avant qui projette de l'air sous le train afin de le faire avancer par lévitation à moindre consommation grâce à un système d'électroaimant. Les élèves de l'école française Henri Matisse des Comores ont pour leur part exprimé à travers un slam leur crainte de la montée des eaux qui risque de submerger le pays dans quelques années. 

La directrice de l'AEFE (Agence pour l'Enseignement français à l'étranger), Hélène Farnaud-Defromont, a rappelé que l'environnement «  est un thème que l'AEFE essaye de promouvoir dans les collèges et lycées français de l'étranger et ce n'est pas trop difficile parce que les élèves et les enseignants y sont très sensibles. Je rappelle qu'une grande partie de nos élèves ne sont pas français, ils ont choisi l'école française. Et Français comme non Français, ils vivent dans des pays qui ont des situations très diverses du point de vue de la protection de l'environnement, de l'habitat - notamment de l'urbanisme - et donc ils sont en contact avec la réalité qui est parfois différente que celle que nous avons en France  ».

Etablissements AEFE participants :

Brésil : Lycée Pasteur (Sao Paulo)

Comores : Ecole française Henri Matisse (Moroni)

Espagne : Lycée français de Madrid

Liban : Collège Louise Wegmann (Beyrouth)

Mauritani : Lycée français Théodore Monod (Nouakchott)

Salvador : Lycée français Antoine et Consuelo de Saint Exupéry (San Salvador)

Thaïlande : Lycée français international de Bangkok

Laetitia Limmois (www.lepetitjournal.com) jeudi 5 novembre 2015