

L'étudiante franco-turque Sevil Sevimli comparaissait une nouvelle fois, hier à Bursa, pour son implication présumée dans une organisation illégale d'extrême-gauche. Le tribunal a réitéré son interdiction de sortie du territoire.
Troisième audience et troisième déception pour Sevil Sevimli qui espérait, à défaut d'un acquittement rapide, l'autorisation de rentrer chez elle, en France.
En échange Erasmus à Eski?ehir, l'étudiante lyonnaise avait été arrêtée le 10 mai 2012 et placée en détention provisoire pendant trois mois, avant d'être libérée mais contrainte à demeurer en Turquie. Lors de l'audience d'hier, le procureur a toutefois infléchi son réquisitoire, considérant que la jeune femme ne devait plus répondre de "participation à la direction d'un mouvement illégal? mais ?d'appartenance? et de ?propagande? pour ce mouvement, le DHKP-C, une branche violente de l'extrême-gauche interdite en Turquie. Conséquence : le procureur ne requiert plus une peine maximale de 32 ans mais de 22 ans de prison contre la jeune Franco-Turque.
Sevil Sevimli, qui concède volontiers des convictions socialistes mais nie toute action illégale, était entourée hier de nombreux soutiens venus de France et de Turquie : la Consule générale adjointe de France à Istanbul, Françoise Pontois, le consul honoraire à Bursa, Mehmet Erbak, ou encore le député CHP d'Izmir (Parti républicain du peuple) Musa Çam. La prochaine audience de son procès, dans lequel comparaissent cinq autres étudiants, a été fixée au 15 février à 14h30. Il ne s'agira pas, précise son avocat, d'une ?dernière? audience, la défense ayant besoin de davantage... Lire la suite sur notre édition de Istanbul

