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ORTHOGRAPHE - "Ce n'est pas grave de faire des fautes"

Écrit par Lepetitjournal.com International
Publié le 11 avril 2017, mis à jour le 12 avril 2017

Correctrice pour Le Monde, Muriel Gilbert aime à se définir comme une "chasseuse" ou une "dompteuse de fautes". Avant de réaliser ce métier qui s'est transformé en jeu, elle a travaillé pour de nombreux journaux en tant que rédactrice et a toujours eu une réelle passion pour les livres, les mots et l'orthographe.

Faire des fautes? Ce n'est pas grave, l'important c'est de pouvoir les corriger et c'est d'ailleurs son métier ! En jouant avec les mots, les expressions et le langage imagé, Muriel Gilbert propose une approche ludique pour vous faire aimer les langues. Dans le cadre de la fête de la francophonie, elle a été interrogée par notre édition de Barcelone.

lepetitjournal.com: Qu'est-ce qui vous a amené à ce métier de "chasseuse de fautes"?
Muriel Gilbert: 
Le hasard ! Enfin, lorsque j'ai commencé à écrire mon dernier livre, je me suis aperçue que cela remontait à très loin, mais c'est arrivé sans réelle préparation. J'ai toujours aimé les livres, d'ailleurs, petite, je faisais semblant de savoir lire car je trouvais que ça donnait un côté très classe et j'ai appris à lire avant l'âge puisque j'étais dans une classe à plusieurs niveaux. Mais finalement, je ne savais même pas que le métier de correcteur existait, je l'ai découvert vers 32-33 ans et j'ai travaillé dans la presse bien avant de connaître ce métier. Je pense qu'on peut donc parler d'un parcours accidentel: j'ai travaillé dans plusieurs journaux, dont un certain nombre a fermé et j'ai effectué pour la première fois ce métier lorsque je travaillais pour un journal en ligne, un petit journal qui obligeait les gens à tenir plusieurs rôles. Petit à petit, j'ai fait mon chemin et j'ai obtenu ce poste pour Le Monde. J'y suis donc arrivée de manière accidentelle mais depuis mon enfance, j'ai le soucis des mots et de l'orthographe, matière dans laquelle j'ai toujours été très forte ce qui explique peut-être mon goût pour ce domaine.

Qu'est-ce qui vous plait dans ce métier?
Essentiellement le travail sur les mots, car j'ai toujours aimé les mots. Mais, c'est aussi le côté à la fois littéraire du métier et son côté "artisan". D'ailleurs, historiquement, le correcteur de presse était surnommé "l'ouvrier du livre", appellation qui montre bien ce double travail. J'aime penser que je me situe entre l'ouvrier et l'homme de lettre, avec une production dans chacun de ces deux mondes.

Lorsqu'on apprend une langue, qu'on commence à l'écrire, on fait souvent des fautes et c'est souvent la honte qui empêche de pratiquer, par peur de faire des fautes. Pensez-vous que ce soit un problème de faire des fautes?
Non, ce n'est pas grave. Ce qui est important, c'est de comprendre que la langue est avant tout un moyen, un véhicule, une façon de communiquer. Lire >> la suite sur notre édition de Barcelone

logofbinter
Publié le 11 avril 2017, mis à jour le 12 avril 2017

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