

Avec 35,67% des voix parmi les Français de l'étranger, Benoît Hamon se place en tête du premier tour de la primaire de la Belle Alliance Populaire aussi à l'étranger. Il affrontera au second tour l'ex-Premier ministre, Manuel Valls qui a remporté 28,6% des suffrages des expatriés français. 11.698 Français de l'étranger ont participé à cette primaire malgré quelques bugs du vote par internet.
Rappelons que plus de 16.000 expatriés s'étaient inscrits pour voter à cette primaire, le taux de participation est ainsi évalué à 73,05%.
Les Français de l'étranger ont qualifié les mêmes champions que leurs compatriotes de métropole, contrairement à 2011 où Martine Aubry avait devancé François Hollande à l'étranger. Si le tiercé est le même, Arnaud Montebourg et son "protectionnisme intelligent" fait plutôt moins recette à l'étranger avec seulement 12% des voix, et Vincent Peillon en revanche a convaincu plus de 11% des votants.

La procédure de vote électronique n'a pas été exempte de difficultés pour les électeurs d'Allemagne, du Canada, du Bénin ou encore d'Italie. En cause, certains opérateurs téléphoniques nationaux qui ne relayaient pas les identifiants par SMS. Ceux qui n'avaient pas donné d'adresse mail de secours ont ainsi été dans l'incapacité de voter temporairement. Le bug a été réglé dimanche en fin de matinée (heure de Paris). Il est possible que la participation aurait été plus importante sans ces soucis techniques.
Le second tour aura lieu ce dimanche 28 janvier et désignera le candidat du Parti Socialiste pour l'élection présidentielle de 2017.
Retour sur les programmes des deux finalistes pour les Français de l'étranger :
Pour Benoît Hamon « La communauté des Français-e-s de l'étranger incarne la diversité de la France et de ses talents tout en participant au rayonnement de notre pays à travers le monde »
Ce dernier fait de l'éducation sa priorité et désire améliorer l'accès aux établissements français à l'étranger :
Avec un accès prioritaire aux établissements à gestion directe (EGD) sur critères sociaux lorsque plusieurs établissements existent dans une même ville, et le développement des supports pédagogiques numériques ;En contrôlant l'évolution des frais de scolarité avec le plafonnement de ceux-ci dans les EGD aux montants des bourses scolaires, la compétence du conseil consulaire pour l'enseignement dans le contrôle de ces frais, et le conventionnement des établissements partenaires sur des critères financiers précis ;
Avec le souci d'une offre éducative complémentaire grâce au développement des classes bi-langues et des établissements Français Langue Maternelle tout en veillant à la qualité de l'enseignement et aux passerelles entre ces offres éducatives.
Benoit Hamon par ailleurs s'engage pour la modernisation de l'administration au service des Français de l'étranger et la simplification des démarches avec un registre d'état civil électronique qui se substituera au registre papier et allégera les démarches relatives aux documents d'identité afin d'éviter les doubles comparutions ; facilitation de l'accès aux services consulaires avec un accueil téléphonique ou présentiel, dématérialisation des procédures vis-à-vis du service public de l'impôt. Il souhaite augmenter les effectifs du central fiscal dédié afin d'améliorer le service rendu aux français-e-s de l'étranger.
« Pour accompagner une France ouverte et dynamique, je soutiendrai la création d'un guichet unique pour le soutien de la puissance publique au commerce extérieur notamment l'accès des PME à ces instruments et l'accompagnement des PME créées à l'étranger par des Français-e-s et qui souhaitent se développer sur le marché français. »
Manuel Valls, quant à lui, retourne sur son bilan à Matignon et justifie son action auprès des Français de l'étranger :
« Nous pouvons regarder avec fierté ce que notre gouvernement a entrepris depuis 2012 pour les Français de l'étranger, pour la scolarisation de nos enfants dans le formidable réseau des écoles françaises de l'étranger et pour l'accès à une éducation de qualité en français; pour le développement de notre action culturelle, pour les succès de notre diplomatie économique grâce à une nouvelle organisation de l'Etat et à une stratégie plus dynamique pour le commerce extérieur, pour faire vivre la francophonie, pour moderniser et simplifier les services consulaires, pour renforcer la démocratie de proximité avec la création des conseillers consulaires. »
Ces actions seront amplifiées s'il est élu, garantit Manuel Valls. Martelant sa « République forte », Manuel Valls s'intéresse davantage aux questions de sécurité :
« Comme Premier ministre, j'ai eu aussi à c?ur de mettre votre sécurité, celle de nos écoles à l'étranger, de nos centres culturels, de nos emprises publiques au centre de nos priorités ».
Robin Marteau (www.lepetitjournal.com) jeudi 26 janvier 2017

