Édition internationale

MEYER HABIB – Baptême du feu à l’Assemblée nationale

Écrit par Lepetitjournal.com International
Publié le 1 janvier 1970, mis à jour le 28 juin 2013

L'arrivée sur les bancs du Palais Bourbon du député UDI des Français d'Europe du Sud, ouvertement sioniste, intrigue. Sa première question au gouvernement a concerné Israël et la francophonie.

Tout récemment élu de la 8e circonscription qui comprend l'Italie, le Vatican, la Turquie, la Grèce, Malte, Chypre, et surtout Israël représentant la moitié des inscrits, Meyer Habib a fait ses débuts à l'Assemblée nationale. Toute sa campagne était axée sur la défense d'Israël au Palais Bourbon. Vice-président du CRIF (Conseil Représentatif des Institutions Juives de France), il a reçu le soutien remarqué Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, qui a appelé à voter pour lui.
Lui-même porteur de la double nationalité française et israélienne, c'est sans surprise qu'il a bâti sa victoire aux Législatives dans l'Etat hébreux,  faisant même un score de 81,8% dans la ville religieuse de Jérusalem. Pourtant, le duel du deuxième tour qui l'opposait à l'UMP Valérie Hoffenberg n'a pas mobilisé les foules, notamment dans les autres pays de la circonscription, l'abstention ayant dépassé le seuil fatidique des 90%, faisant de lui le plus mal élu des députés de l'Hémicycle (4.767 électeurs sur 111.731 inscrits).

Première question sur Israël et la francophonie
?Notre priorité absolue est l'école, déclarait Meyer Habib entre les deux tours à notre édition de Turin. Nous  ferons tout notre possible, nous créerons une alliance avec les autres députés des Français de l'étranger si nécessaire, pour réintroduire progressivement la gratuité de l'école française pour les Français de l'étranger?. Mais c'est bien sûr Israël qu'il a souhaité poser sa première question, symbolique, à l'Assemblée. Il a demandé au gouvernement s'il soutiendrait son entrée (ainsi que celle du Vatican) dans l'Organisation Internationale de la Francophonie (OIF). Yamina Benguigui, ministre déléguée chargée de la Francophonie, a d'ailleurs répondu que la France "accueillerait avec bienveillance" une telle demande de Tel-Aviv. L'adhésion d'Israël à l'OIF a peu de chances d'aboutir car il faut le consensus des 77 États actuellement concernés. Or, l'actuel ministre libanais des Affaires étrangères, Adnan Mansour, a déjà fait savoir qu'il y ferait obstacle.

Trop de communautarisme ?
Meyer Habib assume donc son attachement à Israël mais se défend d'être là pour faire la politique israélienne en France : ?Je ne vais pas me renier, dit-il. J'aime la France, j'aime Israël, ce n'est pas contradictoire. Mais à partir de maintenant je vais me battre pour tous les Français de ma circonscription, concernés par les problèmes d'éducation, de retraite, d'équivalence des diplômes etc.?
Quant à son amitié avec le Premier ministre israélien et son intransigeance sur Jérusalem, elle ne l'empêche pas de se sentir bien au sein de l'UDI : "Je me sens de centre droit, je me reconnais dans ce parti centriste humaniste, écolo, libéral, qui va prendre de plus en plus d'importance dans ce pays".

MPP (www.lepetitjournal.com) vendredi 28 juin 2013

 

 

 

logofbinter
Publié le 27 juin 2013, mis à jour le 28 juin 2013
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