L'argent est un vrai sujet, comme le mentionnait une récente enquête menée par l'équipe de Femmexpat : "50%. C'est le nombre d'entre vous qui pensent que la dépendance financière par rapport au conjoint collaborateur est la première difficulté que rencontrent les conjoints accompagnateurs. C'est un résultat fort et inattendu".
Personnellement, je ne pense pas que ce résultat soit surprenant : une grande majorité des femmes qui suivent leur mari travaillait avant de quitter la France. Ces 50% représentent ces femmes qui ont besoin de se réaliser professionnellement pour se sentir bien dans leur peau: c'est nous ! Travailler, c'est avoir un salaire donc une autonomie et une liberté de choix. Suivre son mari est un enjeu très symbolique pour nous.
Tirée de mon expérience et des nombreuses femmes (clientes & amies et connaissances) que je connais, choisir de suivre son mari, c'est décider de lui donner cette chance de saisir une belle opportunité de carrière en premier. Ensuite (et seulement ensuite), nous permettre, à nous, de découvrir « d'autres » choses. Ces « autres choses » ne sont pas concrètes au moment de prendre la décision ou si peu?parce que « nous ne savons pas ce que nous ne savons pas ».
C'est la raison pour laquelle, après avoir essayé de travailler à l'étranger (et, pour beaucoup d'entre vous, vous décrochez un poste), il est très fréquent que nous nous décidions à monter notre boite. Cette opportunité de partir à l'étranger grâce à notre mari, nous permet de prendre le temps de (re)mettre du sens dans notre vie (en commençant par notre facette professionnelle puisque, c'est par celle-ci que nous nous déterminons en premier lieu).
Monter sa boite, faire ce qui nous plait au quotidien, c'est génial ! Ça n'a « pas de prix » et c'est vraiment une des belles réalisations dont nous pouvons être réellement fière parce que du coup, nous sommes heureuse et notre bonheur rejailli sur toute la famille. C'est une étape vraiment énorme !
L'étape suivante, c'est de vraiment vous donner les moyens de faire de votre « petite entreprise », une entreprise vraiment rentable (si votre objectif est de vraiment être pleinement autonome financièrement : vous constituer une retraite, avoir un vrai salaire et aboutir à subvenir pleinement aux besoins de la famille)
Etape 1 : Vouloir obtenir cette autonomie financière
Etre capable de pouvoir subvenir à votre autonomie financière pleinement puis progressivement subvenir pleinement aux besoins de votre famille est d'abord et avant tout une volonté de votre part. C'est par cela que ça commence. Puis, vous allez cheminer vers cela en vous donnant le temps de l'atteindre afin de ne pas vous épuiser à y arriver. Cet objectif doit être partagé avec votre mari afin que vous vous sentiez réellement épaulée pour y arriver.
Etape 2 : Mettre les chiffres en perspective
Une fois que vous êtes clair avec votre intention et qu'elle est partagée avec votre mari, il s'agit de rendre ceci tangible et stimulant. Oui, stimulant? je sais trop combien, vous pourriez avoir tendance à vous mettre des objectifs tellement élevés?que ça vous met une pression au point que vous deveniez tétanisée !
L'intention, ici, est de vous donner de la perspective temporelle : vous pourriez vous donner un objectif à atteindre à 5 ans puis, de ce chiffre, déterminer les chiffres d'affaires annuels à obtenir pour en arriver là. Tout en sachant que ce sont des « prévisionnels » donc, un cap vers lequel vous voulez aller. Vous n'avez pas « l'obligation absolue » d'atteindre la somme exacte.
L'idée est de vous donner un cap, une direction. Ainsi, chaque année vous pourrez, ensemble, faire un bilan pour identifier là où vous en êtes, ce qui vous a permis d'en arriver là et ce dont vous avez besoin pour l'année qui vient. Vous serez ainsi, dans une dynamique d'expansion et ancrerez vraiment votre réussite de façon très terre-à-terre et à deux.
Je voulais mettre l'emphase sur ce sujet parce que, je l'ai vu pour moi ainsi que pour mes clientes, nous n'avons pas cette tendance naturelle de parler concrètement en termes de chiffres d'affaires. Nous parlons plus de « je veux des clients ? j'en veux plus » ou « je veux gagner plus » et cela avec une échelle de temps très courte : au mois ou aux 6 mois mais rarement avec un plan tel que celui que je vous suggère.
Grâce à ce plan, vous allez vous donner plus d'espace et de respiration pour réussir. Votre pression, aujourd'hui, au mois ou à l'année va se détendre un peu et vous vous donnerez ainsi, plus de chances de vraiment réussir parce que, du coup, vous serez plus dans le plaisir de faire (ce qui est le moteur/la source de réussite de l'entrepreneure) et voir une évolution positive dans un temps plus long.
Delphine Boileau (www.lepetitjournal.com) mardi 23 juin 2015
