La soif du monde pour le vin n'est pas prête de se tarir, selon une étude menée par Vinexpo, qui table sur une consommation en hausse d'un milliard de bouteilles par an d'ici cinq ans.
En 2018, la consommation de vin s'établira à 32,78 milliards de bouteilles, contre 31,7 milliards en moyenne entre 2009 et 2013, relève l'organisme professionnel dans une étude publiée jeudi et produite avec le cabinet britannique IWSR (International wine and spirits research).
Entre 2014 et 2018, la consommation devrait donc augmenter d'environ 3%, au même rythme qu'entre 2009 et 2013 où elle avait progressé de 2,7%.
Et comme c'est déjà le cas depuis quelques années ce n'est pas le Vieux Continent qui va tirer les ventes, mais les États-Unis (+11,3% entre 2014 et 2018 selon l'étude), ou la Chine (+24,8% attendu en comptant Hong Kong).
En France, premier producteur de vin et 2e pays consommateur en volume derrière les États-Unis, la consommation devrait continuer à reculer (-2,8%), de même qu'en Italie (-5,1%).
Les Italiens vont boire 3,1 litres de moins par an d'ici 2018, et les Français 2,3 litres de moins. Les deux patries européennes du vin resteront toutefois les plus gros buveurs du monde avec 45 litres de vin environ par personne en 2018.
Du côté du marché mondial, tous les voyants sont en vert avec notamment des importations qui devraient augmenter de près de 5% pour le Royaume-Uni ou les États-Unis. La Chine (avec Hong Kong) continuera sa croissance insolente, avec des importations attendues en hausse de deux chiffres (+31,3%).
Néanmoins, les marges de progressions pour les producteurs se réduisent en Chine car, entre 2009 et 2013, les importations avaient bondi de plus de 160% et la consommation de près de 70%.