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EXPATRIATION - Comment entreprendre à l'étranger ?

Écrit par Lepetitjournal.com International
Publié le 1 janvier 1970, mis à jour le 5 avril 2016

 

 

Aujourd'hui, 28% des Français de l'étranger sont des entrepreneurs. 150.000 entreprises de droit local qui fonctionnent dans le monde ont été créées par des Français. Faut-il quitter la France quand on a l'esprit d'entreprise? Plus de 1.300 personnes ont participé au Salon S'expatrier Mode d'emploi, et parmi elles nombreux sont ceux qui ont bénéficié de conseils avisés pour entreprendre à l'international et trouver un emploi à l'étranger, préoccupation majeure des candidats au départ.

« Entreprendre à l'étranger, une double aventure »

C'est dans une salle comble que s'est tenue la conférence « Entreprendre à l'étranger » animée par le CCI France, le RSI et W Project organisée dans le cadre du Salon S'expatrier Mode d'Emploi. De nombreux entrepreneurs, confirmés ou en devenir étaient présents pour s'informer sur l'entreprenariat à l'étranger, forme d'expatriation de plus en plus privilégiée. Aujourd'hui, 150.000 entreprises de droit local qui fonctionnent dans le monde ont été créées par des Français et 28% des Français de l'étranger sont des entrepreneurs ? un chiffre qui ne fait qu'augmenter.

Créer son entreprise est déjà une aventure en soi, combinée à l'expatriation, l'aventure « devient double » a tenu à rappeler Dominique Brunin, Délégué Général de CCI France International. D'où l'importance d'une étude de marché détaillée sur place afin de vérifier la comptabilité du projet et de la culture du pays. « Il n y a pas d'eldorado » a-t-il déclaré, « créer son entreprise est un risque et c'est difficile partout ».

Le profil type de l'entrepreneur expatrié n'existe pas

 « Chacun a sa vision du succès » a renchérit Louisa Mesnard, partenaire du W Project, qui parle en connaissance de cause. Avec cinq tours du monde à son actif, cette association a déjà rencontré 300 entrepreneurs français de l'étranger aux profils très variés. Dans la salle aussi, le public est varié, plus ou moins jeunes, beaucoup veulent partir tenter leur chance en Amérique du Nord, certains en Asie, quelques uns en Afrique. 

A la fin de la conférence, les questions fusent, autant de cas concrets qui ont trouvé des réponses. « Je souhaite créer mon entreprise en Afrique de l'Ouest, à qui je peux m'adresser pour récolter des informations ? » interroge une jeune entrepreneuse. Il existe des soutiens institutionnels, les différentes chambres de commerce mais aussi des espaces plus informels comme les différents « meetups » organisés par l'écosystème français des startups. 

Louisa Mesnard l'affirme, « il n y a pas un profil type de l'entrepreneur expatrié ». Beaucoup sont diplômés d'école de commerce mais certains ont lancé leur business par hasard. Comme cette mère de famille, Solveig Coulon, expatriée en Australie, qui cherchait une occupation et qui a fondé Holala, une entreprise proposant aux australiens du linge de maison produit en France. En participant au salon, W Project cherche à susciter des vocations et « montrer que les entrepreneurs français ne fuient pas la France ». 

Une concurrence mondiale 

Lors de la deuxième conférence portant plus généralement sur la recherche d'emploi à l'étranger et animée par le CCI France et l'Apec, les inquiétudes diffèrent. Cyprien, jeune diplômé, souhaite savoir s'il peut trouver un travail de « business developper » en Allemagne, sans parler la langue. C'est complexe, lui répond-on, mais c'est faisable. Surtout qu'en Allemagne, l'Etat paie aux entreprises des formations d'allemand destinées aux employés étrangers afin d'encourager la mobilité internationale. 

En outre, « la concurrence est désormais mondiale ». A Hong-Kong par exemple « le jeune diplômé qui recherche un emploi est maintenant en compétition avec des Chinois, des Britanniques, des Australiens? » déclare Dominique Brunin. 

Se rendre sur place pour trouver un emploi, c'est mieux 

Une autre participante se demande s'il est possible de faire du télétravail depuis l'Inde pour une entreprise française. Ce n'est pas impossible mais il faudra qu'elle fasse attention aux différentes législations de chaque état et territoire indien. Attention également au salaire qui sera probablement revu à la baisse.  

Ensuite vient le tour de Sarah, franco-marocaine, qui cherche un travail au Maroc. La réponse est sans appel : son projet aura plus de chance d'aboutir si elle se rend sur place. Le marché du travail marocain étant très local, le « réseautage » se fera plus facilement. 

De nombreux jeunes diplômés présents au salon comptent aussi beaucoup sur le VIE (Volontariat International en Entreprise). Pauline, 26 ans, s'interroge : « Est-ce encouragé de faire des candidatures spontanées ? ». Oui, même s'il vaut mieux éplucher les annonces et ne pas envoyer sa candidature dans le vide. 

Le Visa Vacance-Travail, bonne combinaison 

Pour les jeunes avec moins de diplômes, « les Visas Vacances Travail » sont plus accessibles. Les jeunes Français de 18 à 30 ans (35 ans pour le Canada) ont l'opportunité de partir un an dans un des 16 pays partenaires et de faire des petits boulots pour financer leur voyage. Aujourd'hui, ce sont déjà près de 200.000 Français qui sont partis avec le Programme Vacance Travail (PVT). 

Pour Cédric, 34 ans, qui a fait deux PVT, un en Nouvelle Zélande et un au Canada, cette expérience d'expatriation est la meilleure à faire quand on est jeune : « Tu peux enchaîner les voyages et les conditions d'entrées sont minimales ». Il est demandé de prévoir une somme de départ entre 2.000 et 4.000 euros selon les pays destinés aux premières dépenses sur places, afin de ne pas se retrouver dans l'embarras si l'on ne trouve pas immédiatement un travail. 

Julie Meunier qui a co-fondé le site PVTistes.net, véritable mine d'informations pour les futurs voyageurs, rassure ceux qui voudraient partir seuls : « ce n'est pas du tout un problème, on peut très bien partir seul et se faire un réseau sur place en arrivant dans une auberge de jeunesse et en participant à des activités sportives, artistiques.. » 
Mathilde Poncet (www.lepetitjournal.com) - Lundi 4 avril 2016 

Pour en savoir plus : 

W Project, le tour du monde des entrepreneurs français de l'étranger 

PVTistes.net

CCI France International

Pour avoir des informations sur votre couverture sociale à l'étranger, rendez vous sur le site de la CFE et d'Humanis

 

logofbinter
Publié le 5 avril 2016, mis à jour le 5 avril 2016

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