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Caroline Mathieu, belge, coach, installée à Dakar depuis 2014

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Écrit par Gaëlle Picut
Publié le 13 janvier 2019, mis à jour le 6 janvier 2021

Rencontre avec Caroline Mathieu, belge, coach, installée à Dakar depuis 2014 avec sa famille.

Quand et pour quelle raison t’es-tu installée à Dakar ?

Caroline Mathieu : Nous sommes arrivés en famille à Dakar en 2014 pour mon mari qui travaille pour LuxDevelopment (agence luxembourgeoise pour la Coopération au développement). Nous arrivions du Burkina Faso. Mais nous connaissions déjà le Sénégal car nous avions vécu à Saint-Louis entre 2008 et 2012. Nous sommes dans notre 11ème année d’expatriation en continu. Par ailleurs, entre 2003 et 20005, nous étions au Kenya.

Quel est ton parcours professionnel ?

J’ai fait des études de communication à Liège et j’ai commencé à travailler dans les ressources humaines et le recrutement dans l’intérim, chez Randstad. Au Kenya, j’ai réussi à décrocher des petites missions. A Saint-Louis, je me suis beaucoup investie dans l’école française (qui était gérée par les parents) et j’ai été bénévole dans le centre pour les enfants des rues « La Liane ». Puis j’ai créé avec un français une agence de tourisme spécialisée sur le Sénégal et le Cap Vert. Cela commençait à bien marcher mais un an après, nous sommes partis au Burkina. Ce fut une bonne expérience. A Ouagadougou, j’ai fait quelques missions de communication jusqu’à ce que je décide de me poser, pour prendre le temps de réfléchir à ce que je voulais vraiment faire. Jusqu’à présent, je regardais les opportunités, sans vraiment me demander si c’était vraiment ce que je voulais faire. Après réflexion, j’ai réalisé que le travail que j’avais le plus aimé jusqu’à présent était chez Randstad lorsque je faisais du recrutement, de l’accompagnement. J’ai donc décidé de devenir coach car c’était la voie qui se rapprochait le plus de ce que j’aimais faire. En fait, avant que cela ne devienne à la mode, je me suis créé mon métier nomade !

Comment y es-tu parvenue ?

J’ai d’abord suivi une première formation à distance de life coaching avec une école belge et ensuite, une formation certifiante avec l’ICF France, à la fois à distance et en présentiel à Paris. Une fois certifiée, fin 2013, j’ai commencé à coacher quelques amies, puis j’ai eu l’opportunité de faire une première session de coach d’équipe en entreprise. Cela m’a beaucoup plu car j’aime travailler en équipe. J’ai alors décidé de suivre une spécialisation en coaching d’équipe. Puis nous sommes arrivés à Dakar !

Et à Dakar, comment exerces-tu ton activité ?

Je me suis rapprochée d’Oo2, une entreprise de formation. J’ai été recrutée en tant que responsable de la communication et également en tant que formatrice et coach. J’ai mené de nombreuses missions de coaching individuels et collectifs, notamment pour le middle management d’Auchan Sénégal. Les thématiques abordées sont la communication, l’importance du travail d’équipe, la cohésion, la gestion du temps et des priorités, la délégation efficace… Depuis quelques mois, j’ai décidé de reprendre ma liberté pour pouvoir m’organiser comme je le souhaite. Je fais à la fois du coaching individuel, du coaching d’équipe, de la formation en entreprise et quelques missions de recrutement. Je fais partie de l’association des coachs du Sénégal.

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Caroline Mathieu, chez Lulu à Dakar © GP

Qu’aimes-tu le plus au Sénégal ?

Le climat, le joyeux « bordel » organisé (qui manque quand on ne l’a plus), les gens, parfois énervants mais qui nous donnent une bonne leçon de vie. Avec eux, rien n’est grave, rien n’est urgent ! Cela permet de relativiser.

J’apprécie également la diversité des activités aussi bien pour nous que pour nos enfants. Nous faisons de la plongée, mon mari a découvert le vol en autogire… La vie en famille est facile. On peut aller à la plage, partir en week-end. Et nous sommes également ravis d’avoir mis nos enfants à l’International School of Dakar. Ils y sont très épanouis. Ils passent leur vie entre l’école et les vagues car ils sont tous les 2 passionnés de surf.

Et puis, nous avons la chance d’avoir une petite communauté belge soudée et active. Régulièrement, nous organisons des apéros, des soirées…

Au Sénégal, si tu regardes à gauche, tu es en Afrique, si tu regardes à droite, tu es en Europe.

Ce qui te dérange le plus ?

La saleté, les déchets.

Quels sont tes coins préférés à Dakar ?

Nous avons la chance de vivre dans la rue la plus agréable de Dakar aux Almadies ?.

Sinon, parmi mes petits plaisirs : manger une langouste chez Seck sur l’île de Ngor, notre club de plongée Le Barracuda, Lulu très bien situé et bonne table, longer la petite corniche.

Et au Sénégal ?

La plage de Popenguine, ma préférée, Saint Louis car j’y ai une petite partie de mon cœur suite à nos 4 ans là-bas et le Siné Saloum vu du ciel, c’est magique.

Quels conseils aurais-tu envie de donner aux personnes qui viennent d’arriver au Sénégal ?

Ne pas s’arrêter au premier regard, à ce qui peut être pénible ou repousser comme la saleté. Mais creuser pour voir toutes les possibilités. Or ici, tout est possible ou presque !

 

Gaelle Picut
Publié le 13 janvier 2019, mis à jour le 6 janvier 2021

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