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Axel Jeancard, en VIE à Dakar

Axel Jeancard Portrait Expat Dakar Sénégal VIE Laure SoléAxel Jeancard Portrait Expat Dakar Sénégal VIE Laure Solé
Axel Jeancard, en VIE à Dakar depuis novembre 2018. ©Laure Solé
Écrit par Laure Solé
Publié le 30 avril 2019, mis à jour le 6 janvier 2021

Diplômé de la Sorbonne ainsi que de Sciences Po Bordeaux, spécialisé dans les métiers du politique, Axel Jeancard nous parle de son quotidien de jeune en volontariat international en entreprise (VIE) au Sénégal.

lepetitjournal.com Dakar : Quand es-tu venu à Dakar pour la première fois ?
Axel Jeancard :
Je suis arrivé en juin 2017, pour faire un stage d’un mois au sein de Weebi, une start-up qui propose des caisses enregistreuses et systèmes de comptabilité pour les commerçants du secteur de l’informel.

Pourquoi avoir choisi Dakar ?
Nous voulions découvrir l’Afrique avec ma femme. Nous avions en tête de commencer par “l’Afrique pour les nuls” ! Nous avons fait un mois de stage : Marie, ma femme, travaillait au journal Le Soleil et moi dans cette start-up. Ensuite, nous sommes partis plusieurs semaines en vacances pour découvrir la petite côte, Saint-Louis, le désert de Lompoul et le Sine Saloum. C’est lors de ce premier séjour à Dakar que j’ai trouvé mon second stage à l’Ambassade. Je suis revenu en janvier, soit quatre mois après, pour six mois : je travaillais comme assistant de l’attaché de défense français et je participais à la mission militaire de coopération à l’Ambassade de France.

Pendant cette mission, j’ai trouvé un travail, mon actuel Volontariat International en Entreprise que j’ai commencé en novembre 2018, après m’être marié en France. Je travaille au sein de la direction commerciale de YUP, qui est la solution de Mobile Money de la Société Générale.

Peux-tu nous parler de YUP ?
L’entreprise a deux ans et est implantée dans six pays en Afrique où le taux de bancarisation est faible. Il s’agit d’un enjeu très important pour la Société Générale qui est présente dans dix-sept pays d’Afrique. La bancarisation par téléphone est une solution d’avenir : en Europe, on s’en approche aussi ; en Afrique de l’Est, c’est déjà bien implanté.

Pour beaucoup, le fait de recevoir sa paie en cash tous les mois fonctionne très bien. Cependant il existe des solutions plus avantageuses : c’est une question de sécurité, notamment des transferts d’argent.

C’était une évidence pour toi de retourner au Sénégal ?
C’était un projet, une envie surtout. Ma femme et moi avions le désir de commencer notre vie à deux ici. Nous nous sommes dit que si nous ne le faisions pas maintenant, le faire après serait plus compliqué. Ma curiosité vient aussi du fait qu’en France, à Sciences Po par exemple, on te dit toujours que “l’avenir c’est l’Afrique”. Mais à bien y penser, tout le monde te dit cela mais personne n’y est vraiment allé ! Je ne sais pas si je me verrais faire toute ma vie ici pour autant. J’ai aussi envie de découvrir d'autres pays d’Afrique. Ma femme a travaillé en Ouganda et a adoré, donc pourquoi pas là-bas ?

Qu’est-ce qui te plaît dans ta vie au Sénégal ?
Ce qui me plaît le plus ici, ce sont les conditions de vie : le climat est merveilleux, on peut aller à la plage tous les week-ends. Ce n’est pas à Paris que je peux rejoindre aussi facilement des plages paradisiaques ou voir des paysages comme ceux du Sine-Saloum. De plus, ce dont je n’avais pas envie en France, c’était de me retrouver dans une tour à la Défense.

Comment t’es-tu fait un cercle d’amis, ici à Dakar ?
Nous rencontrons des nouvelles personnes en permanence, c’est très facile, tu arrives en soirée avec des personnes et tu en rencontres d’autres… Les amitiés se font naturellement, sans prise de tête. A Paris, tu as ton groupe d’amis, qui est figé. Le mouvement est obligatoire à Dakar, parce qu’il y en a toujours qui partent et qui arrivent, ça fait partie de la mentalité. Nous ne passons pas un mois sans faire de nouvelles rencontres.

Penses-tu qu’il est plus facile de se développer professionnellement ici qu’en France ?
Pas vraiment. Ici, les postes avec des contrats locaux sont très mal payés, et les autres contrats sont des contrats d’expatriés. C’est difficile de chercher du travail ici directement. En réalité, pour avoir un bon contrat, il faut être envoyé avec un contrat d’expatrié de deux ou trois ans maximum.

Quelles sont tes adresses préférées à Dakar et au Sénégal ?
Il y a la très belle plage des Mamelles. C'est un lieu très agréable et apaisant. Il y a aussi La Calebasse, un restaurant animé, avec des concerts tous les soirs et la nourriture y est très bonne. On y trouve aussi une sympathique collection d’objets d’art.

A Dakar toujours, il y a aussi le Sokhamon, à Plateau : le cadre y est incroyable ! L’hôtel est très atypique, et de la terrasse on jouit d’une superbe vue sur les îles de la Madeleine. D’un peu plus local, il y a le Séoul 2 à Sicap Baobab. L’attente est très longue mais cela vaut le coup.

De plus, avec ma femme et des amis, nous allons souvent sur la petite côte. Nous avons eu un gros coup de coeur pour Toubab Diallaw, qui est un petit village en coquillages adorable. Nous aimons aussi beaucoup la Somone, pour les paysages comme pour l’ambiance.

laure solé
Publié le 30 avril 2019, mis à jour le 6 janvier 2021

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