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Hervé Diaz : "Ma ligne de vie, servir sans se servir"

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Écrit par Lepetitjournal Dakar
Publié le 23 mars 2023, mis à jour le 5 décembre 2023

Dans la perspective des prochaines élections législatives partielles, lepetitjournal.com est allé à la rencontre des candidats dans les circonscriptions des Français de l’étranger concernées. Hervé Diaz, candidat à la 9ème circonscription sans étiquette a répondu à nos questions. 

Les Français résidant au Maghreb et en Afrique de l’Ouest voteront sur place au premier tour le dimanche 2 avril et le deuxième le dimanche 16 avril. En ligne, les votes se déroulent plus tôt, du 24 au 29 mars pour le 1er tour et du 7 au 12 avril pour le 2e. 

 

Pouvez-vous vous présenter en quelques mots?

Bonjour je m'appelle Hervé Diaz , j'ai 53 ans suis marié depuis 27 ans et nous avons eu deux filles mon épouse et moi. Je suis juriste et financier de formation initiale et chef d'entreprises dans des domaines variés qui vont de l'édition à l'enseignement supérieur privé. Je suis également juge assesseur au pole judiciaire et un ancien militaire. Ma suppléante Maty Diouf est une élue de la République (ville de plus de 350000 habitants), très investie dans le développement des territoires et dans les causes féminines. Elle est très impliquée également dans les relations bilatérales ou multilatérales entre les régions ou villes francophones. 


Pourquoi avez-vous souhaité vous présenter aux prochaines élections législatives ?

J'ai souhaité nous présenter avec Maty Diouf parce que je suis profondément attaché à l'Afrique et aux Africains comme tous mes compatriotes établis en Afrique et aussi parce que je suis un observateur attentif et privilégié des conjonctures économiques. Parce que aussi je suis très soucieux du devenir de la francophonie notamment économique avec le sentiment anti-français que je sens et observe grandissant dans toute la circonscription et au delà, dans toute l'Afrique francophone.  

A ce propos je suis abasourdi de l'inconséquences de nos politiques nationales, de la malhonnêteté ou de l'ineptie de certains élus qui se servent systématiquement avant de servir, quand encore ils servent. Le contraire de ma ligne de vie : servir sans se servir.


Quel est votre rapport avec cette circonscription ?

Je connais chacun des pays de la circonscription : je suis commandeur de l'ordre national de Côte d'Ivoire où j'ai des sociétés et suis résident au Sahel. Mes étudiants de chaque pays de la circonscription m'appellent souvent « papa » . Car je les protège en métropole quand ils sont exposés et où je les appelle moi même « mes neveux ». J'ai de l'ambition pour cette circonscription qui n'a pas du tout livré son potentiel car beaucoup la mettent sous cloche, et l'empêchent de s'épanouir et de se développer. Je suis amoureux de la Teranga Sénégalaise, Marrakchi d'adoption, admiratif de l'émir Abdelkader et du peuple Algérien, j'ai été hypnotisé par le désert algérien dans mon adolescence, attentif au devenir de mes amis de Tunisie où j'ai des sociétés. La Tunisie m'inquiète dans ses soubresauts démocratiques et économiques depuis la révolution de Jasmin, nostalgique des palmeraies de Tozeur, de la douceur Gammarth et de l'âpreté de Tataouine. Amoureux des gens du désert et des sahéliens, ces guerriers héroïques avec qui je passe de longues soirées au Tchad. J'ai financé une maison de lecture pour les enfants de Guinée lorsque Conakry était la capitale mondiale du livre... Quelle est mon rapport avec la circonscription, ? J'y investis mon énergie, mon coeur, mon temps et des matériels. Qu'est ce qu'y investissement mes compétiteurs ? A part l'argent des autres quand encore il est investi ? 


En quoi votre parcours est-il marqué par les préoccupations des Français de l'étranger ?

Je suis citoyen du monde et consomme un passeport tous les 2 ans tout en sédentarisant mes investissements. Je sais ce que veut dire être expatrié et je sais que ce sont les premiers et les plus respectés des ambassadeurs de la France. Des femmes et des hommes toujours généreux et courageux aux valeurs de partage bien souvent affirmées. Je sais ce que veut dire de manquer de petites choses du quotidien comme un simple morceau de fromage...


Comment voyez-vous le mandat de député ?

TRES ACTIF avec les exigences de résultats immédiats et produisant des fruits structurants sur le long terme.


Quels sont, selon vous, les défis qui attendent les Français de votre circonscription ?

Les défis sont d'abord d'ordres économique et sécuritaire : il faudra maintenir et augmenter l'investissement dans une conjoncture compliquée.  Les enjeux n'en sont que plus importants et les besoins des populations , bi-nationaux, Français de l'étranger ou même habitants de la 9eme circonscription, vont augmenter avec les difficultés. Il faudra rester vigilants et prudents aussi car le chant des sirènes va s'intensifier : on le voit au Mali, au Burkina Faso.  

J'appelle mes compatriotes à rester le coeur ouvert malgré ce sentiment anti-français parfois mérité du fait de nos politiques gouvernementales inconséquentes et irresponsables, parfois organisé par des puissances ennemies, 

Ce sentiment est grandissant dans toutes les couches de la société africaine francophone en général et dans la circonscription en particulier, au-delà du seul Sahel. Nous devons rester confiants et engagés. Ne pas nous résigner. Mais être aussi actifs et vigilants pour faire mentir nos détracteurs.


Comment est organisée votre campagne et qui sont vos soutiens ?

Maty Diouf ma suppléante est très présente au Sénégal et en Côte d'Ivoire, au Cap Vert et se mobilise sur ces 3 pays.  Elle a un réseau féminin très actif mais pas seulement : elle est élue d'une ville de plus de 350000 habitants et est donc rompue aux problématiques de territoires et a su en 20 ans d'engagement politique et citoyen (centre droit) se tisser un réseau d'amis fidèles et actifs qui relaient ses actions et ambitions pour la circonscription.

Pour ma part, j'ai réalisé de nombreux investissements et suis très présent sur le territoire pour des raisons universitaires, j'y compte donc de nombreux amis qui soutiennent notre engagement et qui relaient également notre projet. Par exemple certains ont des journaux et ont avant même qu'on ai besoin de les solliciter, informé leurs lecteurs de notre candidature. 

Enfin nous avons de nombreux bénévoles en France et dans la circonscription qui s'investissent sans compter pour porter le message et l'information. 

 
Quels sont les axes de travail que vous souhaitez mener à bien si vous êtes élue ?

Je souhaite développer - en partenariat avec les gouvernements locaux - l'enseignement supérieur et les investissements dans les PME, des incubateurs et des fonds d'investissements et de micro finance dans toute la circonscription. J'ambitionne également de développer des clusters d'excellence dans chaque région pour en développer l'attractivité en partenariat avec des entreprises françaises. Je souhaite que la France investisse dans la santé, l'éducation et l'agroalimentaire, surtout dans la transformation des matières premières et produits agricoles pour mettre fin à la fatalité de la subordination de la sous région à d'autres régions industrialisées, qu'elles soient françaises, turques, chinoises ou que sais-je. Oui aux partenariats équitables, non à la subordination éternelle. Beaucoup plus aisé qu'il n'y parait à mettre en oeuvre : d'abord une question de volonté et de vision.

 

logofbdakar
Publié le 23 mars 2023, mis à jour le 5 décembre 2023

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