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EXPOSITION AU CENTRE D’ART L’USINE – L’artiste Quraish s’est associé au collège A.France

Écrit par Parler Darija
Publié le 24 novembre 2013, mis à jour le 1 janvier 2014

Il était une usine désaffectée dans le quartier de Aïn Sebaâ, et un homme, Khalil Amr Chraïbi, qui en a fait un centre d'art.
Il était aussi le dynamisme du collège Anatole France qui a souhaité proposer à ses élèves de 5ème une vie d'artiste, le temps d'une demi-journée, pour voir l'?uvre d'un artiste iraquien, Quraish, la comprendre, l'approcher, et s'en inspirer pour créer leur propre ?uvre.
Le résultat de cette collaboration est superbe?

(Crédit photo: L.P. Khalil Amr Chraïbi, galeriste, mesdames Jawad et Benjelloun, professeurs d'Arts Plastiques)

Un galeriste enchanté
Ce samedi matin au centre d'art, tout est organisé pour accueillir les parents des jeunes artistes en herbe, qui ont exposé leurs ?uvres au milieu de celles de Quraish, artiste iraquien. Khalil Amr Chraïbi, galeriste et directeur de l'Usine est ravi du travail et du partage qui a eu lieu avec les élèves du collège Anatole France et toute l'équipe encadrante. "Cette expérience a été modélisée au moment du travail avec l'artiste, puis organisée avec madame Benjelloun, professeur d'arts plastiques. Le but était de faire connaitre le travail de Quraish et d'avoir une expérience avec les enfants. J'ai passé un moment merveilleux avec eux. Et lorsque je suis allé au collège par la suite, ils m'ont sauté au cou pour m'embrasser. Je me suis senti super heureux. C'était magnifique !" 

Un artiste à découvrir
Quraish est venu en résidence d'artiste en 2011-2012. Profondément marqué par les ravages de la guerre dans la ville de Bagdad, revue en 2003 après 10 ans d'absence, son ?uvre veut s'opposer à l'?uvre de la mort. Elle s'intitule Erosion / Renaissance. En utilisant des matériaux rouillés, érodés ou encore abimés par la corrosion, Quraish les soigne, les colmate et leur redonne un air doux. Façon qu'il a de dire non à la guerre et à ce qu'il a vu. 

Des professeurs très satisfaits

Kenza Benjelloun, professeur d'Arts plastiques explique que "Les buts de cet atelier sont multiples : Mettre les élèves en contact direct avec la matière enseignée, leur donner la possibilité d'avoir une culture qui s'inscrit dans leur mémoire ; leur faire rencontrer des artistes; éduquer leur regard ; développer leurs possibilités d'expression et peut-être même les aider à devenir artistes !" Face à la réussite de ce travail et à la belle exposition qui en résulte, madame Benjelloun est vraiment ravie. "Je ressens une joie immense de voir les enfants heureux. C'est un partage très riche. On est sorti du cadre sans être hors-sujet !" Elle précise que ce travail à l'extérieur a été mené en groupe grâce à la participation active des professeurs d'art plastique, l'équipe du CDI, le principal du collège et le galeriste Khalil Amr Chraïbi. 

Selon Elsa Jawad, sa collègue : "Les élèves étaient enthousiastes. Cette expérience leur a permis de revoir la notion d'art abstrait, de travailler tous ensemble en même temps, d'aiguiser leur curiosité en voyant de nouvelles choses. Cela a mis beaucoup de dynamique".

Des élèves fiers
Ils ont beaucoup appris lors de cette expérience et sont fiers d'expliquer à leurs parents ce qu'est une maison d'artiste, comment ils se sont inspirés de l'?uvre de l'auteur et de montrer le résultat de leur travail.
Yousra "J'ai aimé l'ensemble de l'expérience et aussi les idées et les tableaux du peintre qui a une belle histoire. Au début, je ne savais pas quoi faire avec ma clé, l'un des objets que l'on pouvait choisir pour créer son tableau. Alors je l'ai posée au centre du tableau. Ensuite, j'ai écrit un S comme "style" puis les idées sont venues".

Zineb "C'était vraiment bien. J'ai aimé le fait de pouvoir faire son ?uvre. Dommage que l'artiste n'était pas là. Mais je me suis inspirée de son travail".

Anatole "C'était très amusant et instructif. L'expérience m'a beaucoup plu car le travail était très différent de celui du collège. On avait plus d'outils et de liberté."


Des parents admiratifs


Les parents sont venus nombreux à l'exposition, découvrir les lieux, l'?uvre de l'artiste mais aussi le travail des enfants. Chacun prend son temps, déambule d'une salle à l'autre, s'assied, sirote un thé à la menthe en laissant son regard s'imprégner des lieux. Une maman dit à sa fille "je ne savais pas que tu étais capable de faire cela" ! Kenza Benjelloun, professeur d'arts plastiques sait que les parents s'attachent de plus en plus à l'équilibre de leurs enfants "En 6 ans d'enseignement, j'ai vu la forte progression de l'attrait et l'intérêt des parents pour les arts plastiques. Ils souhaitent développer la sensibilité de leurs enfants et aujourd'hui, ils sont heureux et découvrent leurs enfants autrement"


Pour découvrir la galerie photos Lepetitjournal de cet évènement, rendez-vous sur notre page Facebook

 


Lorraine Pincemail (www.lepetitjournal.com/casablanca) Lundi 25 novembre 2013

(ensemble des crédits photos: L.P)

Centre d'Art L'Usine


40-42 avenue des Parcs (derrière 2M)
Aïn Sebaâ ? Casablanca
06.61.15.70.08 ou 06.61.40.06.08

Galerie d'Art Marsam
6, rue Jbel Bouyblane
Triangle d'Or ? Casablanca
05.22.48.46.04 ou 06.61.15.70.08
Marsam2artahoo.fr

L'exposition de Quraish photographiée par Jean-Claude Laffitte

parler darija
Publié le 24 novembre 2013, mis à jour le 1 janvier 2014

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