

Lors de l'ouverture de la session parlementaire du 11 octobre dernier, le roi Mohammed VI s'est, entre autres sujets, prononcé sur le manque crucial d'infrastructures de base à Casablanca. Alors que la capitale économique se veut un hub financier international, Lepetitjournal.com a relevé pour vous quelques "morceaux choisis" de cet état des lieux peu flatteur.
(crédit photo: www.skyscrapercity.com)
Le roi Mohammed VI a rappelé que c'est "aux Conseils communaux qu'il revient d'assurer la gestion des services de base dont le citoyen a besoin chaque jour". Il fait références à l'approvisionnement en eau et en électricité, au transport public, à la propreté de la ville ainsi qu'à la qualité des routes et des chaussées.
Or, il "constate d'amples variations entre les niveaux de gestion des affaires locales et régionales" de certaines villes, en nommant précisément Casablanca et en déplorant "une gestion défectueuse de la part des instances élues" de la ville.
Il pose la question suivante : "Est-il raisonnable qu'elle reste à ce point un espace des grandes contradictions, jusqu'à devenir l'un des modèles les plus faibles en matière de gestion territoriale ?" avant d'ajouter que "Casablanca est la ville des disparités sociales les plus criantes, où se côtoient les catégories riches et les classes pauvres. C'est la ville des gratte-ciel et des bidonvilles. C'est le centre de la finance et des affaires, mais aussi de la misère, du chômage et d'autres maux, sans parler des déchets et des ordures qui en ternissent la blancheur et entachent la réputation".
Selon le roi, "le problème dont souffre la capitale économique tient essentiellement à un déficit de gouvernance" en comparant son budget à celui d'autres villes : "Bien que le budget du Conseil communal de Casablanca dépasse trois ou quatre fois celui de Fès ou Marrakech par exemple, il n'en demeure pas moins que les réalisations effectives de ces deux villes en matière de prestation de services de base de qualité sont de loin supérieures à ce qui a été accompli à Casablanca".
Alors que Casablanca cherche à devenir un "hub financier international", il lui est absolument indispensable d'avoir des infrastructures et des services de base, répondant aux normes mondiales. Car selon le roi, "l'essor des villes ne se mesure pas uniquement à l'aune de la hauteur de leurs tours et de la largeur de leurs avenues, mais on l'évalue essentiellement en fonction des infrastructures et des services publics disponibles, et à la lumière de la qualité de vie dans ces villes".
Le roi Mohammed VI demande donc "un diagnostic d'urgence qui permette d'identifier les origines du mal et les moyens d'y remédier".
Lorraine Pincemail (www.lepetitjournal.com/casablanca) Lundi 21 octobre 2013



