Michel Menini est tête de liste de "Michel MENINI, Union des Français éco-progressistes et solidaires" pour les élections consulaires 2021 pour l'Argentine. Il revient avec nous sur son programme.
Pouvez-vous vous présenter en quelques phrases ?
Je suis né en Aquitaine, d’une mère française et d’un père italo-français. Divorcé, j’ai trois fils (installés en France, en Inde et en Roumanie) et quatre petites-filles. J’ai 71 ans.
Ingénieur Arts et Métiers ParisTech, j’ai complété ma formation par un master IAE Bordeaux en administration d’entreprises.
Mes origines multiculturelles m’ont très vite poussé à l’étranger et j’ai ainsi cumulé une trentaine d’années en expatriation dans 6 pays latins : Chili, Venezuela, Italie, Uruguay, Espagne, Argentine. Parmi mes références professionnelles variées et plurisectorielles entre le public, parapublic et privé, celle de diplomate commercial a duré une dizaine d’années à Caracas, Rome et Montevideo en plus de mon séjour comme VSNA à Santiago.
Résident permanent à Buenos Aires depuis 1999, j’ai assumé des responsabilités associatives telles que président du Groupe territorial Argentine des ingénieurs Arts et Métiers ParisTech (2002-2017) et aussi coordinateur de ParisTech Alumni (10 grandes écoles) depuis 2006.
Et, depuis 2014, je me suis consacré pleinement à ma mission d’élu local en tant que Conseiller consulaire, désormais dénommé (depuis juillet 2020) de façon plus explicite Conseiller des Français de l’étranger.
Comment avez-vous constitué votre liste ?
Nous sommes une équipe INDÉPENDANTE intergénérationnelle de 22 à 71 ans !
Ces six personnes réunies autour de moi contribuent toutes à développer les mêmes atouts, expérience, disponibilité, rigueur, justice et protection humaniste, en vue d’un RASSEMBLEMENT citoyen. Nous nous appuyons sur un réseau de soutiens répartis sur presque tout le territoire argentin, dont une bonne centaine de soutiens-relais actifs au service des autres, qui remplace avantageusement le parrainage d’un parti politique.
Je n'ai demandé l'investiture politique d'aucun parti national. Mes propres convictions, mon ancrage local et mon expérience m'habillent du costume qui me sied le mieux. Le plus important de notre liste est que, hors des idéologies politiques, le Conseiller des Français de l'étranger doit être une personne de travail et de présence.
Quel est selon vous le plus grand défi auquel font face les Français d'Argentine ?
C’est l’inégalité entre les Français de l’étranger et les Français de la métropole, dans presque tous les domaines de la vie publique et privée.
Le labyrinthe inextricable des administrations françaises qui, au lieu d’être au service de la population, lui complique la vie, opposant toujours une façon de faire, apte à faciliter le travail des employés du service public sans prendre en compte les difficultés de terrain. Un exemple significatif est de privilégier, au lieu des courriels, les échanges par courrier postal avec l’Argentine, courriers qui mettent plusieurs semaines, mois pour être distribués au destinataire dans un sens comme dans l’autre, quand ils le sont.
C’est l’inaccessibilité des fonctionnaires consulaires, barricadés dans leurs bureaux voire aussi en télétravail depuis la pandémie Covid-19. En exigeant que tous les contacts se fassent par Internet, sans prendre en compte la fragilité des infrastructures argentines, en refusant de voir la « FRACTURE NUMÉRIQUE » qui isole certains compatriotes, les plus éloignés et les plus âgés, on est proche de la maltraitance.
Il faudra que le Consulat Général redevienne rapidement la maison des Français en Argentine et non le refuge exclusif pour quelques fonctionnaires sans doute méritants mais qui ne se rendent plus compte de cette situation d’isolement néfaste.
Prenons conscience que notre communauté est constituée à 80% de binationaux qui sont des « Français à part entière, avec les mêmes droits et les mêmes devoirs, et non des Français à part » (selon un rappel très récent du Président du Sénat, M. Gérard LARCHER). En plus, ce sont des « ponts bien utiles » entre deux cultures qui cohabitent en complémentarité.
Que représente pour vous la mission principale de conseiller des Français de l'étranger ?
Ma mission, telle que je l’ai déjà remplie depuis 2014 en tant qu’élu de proximité en Argentine, consiste à écouter mes compatriotes, chacun d’entre eux dans sa problématique particulière et où qu’il soit en Argentine.
De l’autre côté dans l’Hexagone, je maintiens des liens étroits avec les élus nationaux, tels que les députés et surtout les sénateurs qui représentent les Français de l’étranger, au-delà de leurs éventuelles appartenances politiques ; je cherche à savoir les problèmes qui les mobilisent le plus. J’ai participé mercredi 12 mai, avec une cinquantaine de mes collègues du monde entier, à un premier Webinaire en visioconférence avec le Président du Sénat, M. Gérard LARCHER, sur invitation de deux Sénateurs qui m’apprécient et me connaissent bien, M. Olivier CADIC et M. Robert DEL PICCHIA.
Ensuite, c’est mettre en relation les deux terrains, le « local » et le « national » afin de résoudre, au mieux et en meilleure synergie, les difficultés rencontrées par mes concitoyens ici dans mon pays de résidence.
Chaque élu, quel que soit son niveau d’intervention, fait de sa charge ce qu’il veut. Moi, j’aime m’y consacrer jusqu’à la résolution satisfaisante et concrète des conditions de vie de mes compatriotes. J’y consacre beaucoup de temps, 7 jours sur 7 et toute l’année y compris quand je suis en déplacement ou en vacances.
Pouvez-vous nous détailler les grands axes de votre programme ?
1 - L’engagement auprès de la communauté française dans ses relations avec le consulat général
2 - L’enseignement
3 - La culture française et la francophonie
4 - L’action sociale, la solidarité et les retraites
5 - La fiscalité, l’emploi, l’entrepreneuriat
6 - L’écologie et l’environnement
1 - Exiger du consulat un service d’accueil personnalisé en réponse à la situation dénoncée dans les défis que rencontrent les Français en Argentine.
2 - J’ai participé et je participerai aux conseils d’établissement (Collège de Martinez et Lycée Jean Mermoz) ainsi qu’aux conseils consulaires pour l’attribution de bourses scolaires en recommandant la gratuité de l’enseignement et la mixité sociale, seules conditions permettant un accès de « Tous nos compatriotes à l’école laïque », l’acquisition du français comme langue véhiculaire. Je n’oublierai pas non plus l’importance de la formation professionnelle.
3 - Nous protégerons le rayonnement de la France et de son identité grâce à une large diffusion des événements culturels organisés en Argentine, en particulier par le biais des réseaux sociaux. J’insisterai sur une représentation plus large de la Francophonie (trop souvent uniquement mentionnée au mois de mars). Rappelons que depuis 2016 l’Argentine est membre observateur de la Francophonie.
4 - Par rapport à l’action sociale, je tiens à veiller au maintien des aides et à favoriser le contrôle de l’usage de l’argent public (bourses, projets STAFE, conseil des Anciens combattants, aides sociales, autres fonds publics d’aide spéciale Covid-19...) géré par le Consulat général. Les attributions des aides montrent que les élus doivent être participatifs : ils le sont s’ils font valoir leurs droits à l’accès aux dossiers, ce que j’ai toujours fait afin de pouvoir défendre efficacement ces situations individuelles.
5 - Face à l'inégalité dont souffrent les Français de l’étranger par rapport aux Français de la métropole, il faut revenir à la lettre de la Constitution. Nous faciliterons les auto-entrepreneurs et leur insertion dans le tissu économique en synergie avec les acteurs présents localement (Chambre de commerce, Café du commerce, etc.).
En résumé, il faut avoir, comme je l’ai déjà démontré depuis 2014, une bonne connaissance du terrain et de ses problématiques spécifiques, des liens étroits avec les autres élus de la République représentant les Français de l’étranger, la volonté d’aider et de contribuer à la justice sociale que mérite tout Français, tant de métropole comme de l’étranger, et en particulier tous les Français résidant comme moi en Argentine.
« Faisons briller la France autour de nous », surtout dans le moment présent où nous ressentons une absence de perspectives significatives et un manque de vision politique à moyen et long terme. Je suis fier d’être redevenu INDEPENDANT pour un RASSEMBLEMENT citoyen avec une liste de candidature intitulée « Michel MENINI, Union des Français éco-progressistes et solidaires ».
Michel Menini, Union des Français éco-progressistes et solidaires |
Michel Menini |
Isabel Magan | |
Philippe Grellet du Mazeau | |
Silvina Ramon | |
Téo Serafini | |
Béatrice Martinez | |
Quentin Moulaï |
Pour en savoir plus sur les élections consulaires et les autres listes : Elections consulaires : modalités de vote et candidats en Argentine