Comme tous les mercredis, les retraités marchent en direction du Palacio del Congreso. Ce mercredi, la manifestation était très attendue suite aux violences qu’il y a eues la semaine dernière.


45 blessés, c’est le nombre de personnes qui avaient été recensées mercredi dernier lors de la manifestation pour les retraités. L'un d'entre eux, Pablo Grillo, photojournaliste, est toujours à l'hôpital entre la vie et la mort. Il avait été touché à la tête par une capsule de gaz lacrymogène tirée par la police. Les syndicats et supporters de foot avaient depuis de nouveaux appelés à la mobilisation hier Plaza del Congreso. Le mot d'ordre : s’opposer au gouvernement de Milei et lutter contre la violence policière.
Les forces de l'ordre en retrait
La Ministre de la Sécurité Patricia Bullrich s'est exprimée toute la semaine en dédouanant la police et le gouvernement de toute responsabilité quant aux violents affronts de mercredi dernier. Pourtant, cette semaine, les forces de l'ordre étaient nettement en retrait. Une attitude franchement différente de la semaine dernière. Ce mercredi, les différents syndicats comme la CGT, la JCR ou la PMRJ s'étaient réunis derrière leurs banderoles. Des chants contre Javier Milei et Patricia Bullrich se faisaient entendre de part et d’autre. La Ministre de la sécurité fut la cible privilégiée avec des "Fuera Bullrich". En groupe, les Argentins brandissaient leurs pancartes sous le soleil en cette fin d’après-midi. Franco, un jeune d’une vingtaine d’année est venu avec ses amis, « C’est le premier mercredi que je viens. Pour nous, c’était important d’être ici aujourd’hui. Il faut montrer au gouvernement qu’on n'est pas d’accord avec leur politique. La vie ici est beaucoup trop chère, tout augmente, c’est trop. » Une présence nouvelle, qu'Oratio a bien remarquée : « J’ai l’impression qu’il y a plus de monde que mercredi dernier » dit Oratio, quadragénaire, très mécontent de la situation économique du pays, « il y a un ras-le-bol général ».

De tout âge, certains manifestants dansaient au rythme des tambours. Les drapeaux argentins étaient de sortie, et quelques pétards éclataient dans le ciel. Monica, est venue avec son collectif en soutien à Pablo Grillo « il faut lutter contre cette violence. Vous savez, ce jeune, il est entre la vie et la mort. C’est horrible et notre pays ne devrait pas ressembler à ça. » Ce groupe de femmes d’une soixantaine d’années agitaient un portrait du photographe face au Palacio del Congreso.
Loin de la mobilisation attendue
Finalement, ce mercredi était plus calme qu’attendu. « Je m’attendais quand même à beaucoup plus de monde » lança Monica, la mine triste. Mais les revendications risques de continuer. Hier après-midi, les députés ont approuvé le décret de nécessité et d’urgence de Javier Milei pour parvenir à un accord avec le Fond monétaire international. Une décision qui pourrait, d'après l'opposition, mettre à mal l'économie. Une raison de plus pour retrouver les Argentins dans les rues prochainement ? Ce qui est certain, c’est qu’une nouvelle marche des retraités sera organisée mercredi prochain comme à son habitude dans l'espoir de se faire entendre.
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