12 ans dans le Vaucluse, comme enseignant puis directeur dans un collège, quelques années comme directeur adjoint dans un lycée en Avignon, 6 ans professeur au Lycée Français de l'île Maurice, 6 autres dans celui de Caracas, 3 à la Réunion et 2 au Lycée Français de Rabat : voilà le parcours exceptionnellement riche de Régis Haudecoeur, le nouveau directeur du Lycée Français de Budapest
Ce professeur de physique-chimie et d'informatique aime à s ?éloigner de France pour nouer de nouveaux contacts et être confronté à des histoires différentes et passionnantes. Il se sent particulièrement gâté parce que la Hongrie, haut lieu de rencontres de civilisations différentes, a une histoire particulièrement riche et complexe, on y côtoie des gens ouverts d'esprit et on se sent obligé de relever de nouveaux défis.
En arrivant à Budapest, le nouveau proviseur a trouvé les bâtiments de l'école très agréables et accueillants, avec une équipe motivée pleine de propositions pédagogiques et des élèves qui se comportent comme de vrais partenaires. Il a un contrat de 3 ans, reconductible.
Equilibre Hongrois-Français
L'école essaie de garder un équilibre entre le nombre des élèves français et hongrois. De la maternelle jusqu'à la 4e, cette parité est respectée, mais dès la 4e, une partie des Hongrois quittent l'école et retournent dans le système scolaire local. Cela pose problème du fait du manque d'effectifs restants. En ce qui concerne les finances, les frais de scolarité des enfants des ressortissants français sont pris en charge par l'Etat français à partir de la Seconde.
"Professionnellement, il m'est très stimulant de travailler dans un établissement scolaire qui regroupe des élèves de la maternelle jusqu'au baccalauréat. Cela nous permet un suivi long et régulier des enfants. Je souhaite introduire des changements dans le projet pédagogique, modifier des axes. Il s'agit de renforcer l'ouverture linguistique, de profiter des événements culturels de Budapest y compris ceux organisés à l'Institut Français, renforcer l'accueil des élèves et parents non-francophones, offrir encore plus d'activités extra scolaires et améliorer l'orientation des élèves et de veiller encore plus sur la formation des futurs citoyens du XXIe siècle. Un de nos plus grands soucis est de trouver une équivalence entre le bac français et les bacs hongrois au niveau supérieur pour que nos élèves puissent intégrer directement toutes les facultés hongroises, ce qui n'est pas le cas actuellement" s'inquiète M. Haudecoeur.
Le Lycée Français de Budapest a d'excellents résultats aux examens. L'année passée, un élève seulement a raté son bac. Le directeur souligne l'importance des partenaires dans son travail : il s'agit principalement de parents d'élèves qui -dans le bureau mis à disposition par l'école- organisent une fois par semaine une réunion en sa présence. Les entreprises françaises implantées en Hongrie soutiennent l'école moralement, leurs représentants siègent à la Fondation avec les parents. Le directeur finit par dévoiler une des clés de son succès : "Tous les matins, je suis à la porte d'entrée, ça me permet de faire plus ample connaissance tant avec les élèves qu'avec leurs parents".
Mihály Rózsa(www.lepetitjournal.com/Budapest) lundi 4 octobre 2010
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