Malgré les manifestations, le parlement hongrois a adopté ce mardi une loi interdisant la représentation de l’homosexualité et de la transidentité dans l’espace public.
A l’image de ce qui a été fait en Russie ou en Chine, la Hongrie de Viktor Orban s’attaque une nouvelle fois aux communautés LGBT hongroises, pays pourtant très progressiste avant son entrée au pouvoir en 2010. Après avoir rendu l’adoption par les couples homosexuels et l’inscription de changement de sexe à l’Etat civil impossibles en décembre 2020, une loi interdisant la représentation de l’homosexualité et de la transidentité dans l’espace public a été adoptée par le parlement hongrois ce mardi 15 juin. Cet amendement, inclus dans une batterie de lois contre la pédocriminalité, a été voté par 157 députés, principalement issus du parti de Viktor Orban, le Fidesz et du parti d’extrême-droite, le Jobbik. Plus de 5000 personnes avaient cependant manifesté à Budapest ce lundi en opposition à ce texte.
Qu’est-ce que cette loi interdisant la représentation de l’homosexualité et de la transidentité dans l’espace public va changer ?
Cette loi vise à « protéger » les mineurs de toute « pornographie et contenus qui représentent la sexualité ou promeuvent la déviation de l’identité de genre, le changement de sexe et l’homosexualité ». Ainsi toutes campagnes publicitaires, livres ou films qui évoquent ces thématiques ne pourront plus être présents sur la place publique ou uniquement pour les plus de 18 ans. Cela concerne donc aussi bien les livres Harry Potter que la série Friends. «Le gouvernement se tourne contre ses propres citoyens en suivant l'exemple de la Russie et de la Chine», martèlent les ONG. La Hongrie est cependant membre de l’Union européenne depuis 2004 et a donc signé la charte des droits fondamentaux interdisant toute discrimination basée sur l'orientation sexuelle.
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