Le cinéaste Béla Tarr est encore très peu connu du public français. Le réalisateur hors norme, caractérisé par ses films longs, en noir et blanc et à peu de plans est pourtant considéré comme l'un des maîtres du cinéma hongrois.
Crédit photo: Cameron Wittig Photography
Longtemps méconnu du public français, le cinéaste Béla Tarr a reçu en février 2013 l'insigne de chevalier dans l'ordre des Arts et des Lettres par l'ambassadeur de France en Hongrie. Les Harmonies Werckmeister est son premier film distribué en France, en 2003, soit 36 ans après la sortie de son premier film, Nid Familial (1977) .
Ses films sont d'un style lent et très centré sur le social. Son ?uvre est porteuse d'un regard pessimiste sur la condition humaine. En collaboration avec le scénariste et romancier László Krasznahorkai, il réalise la tryptique composée des films Damnation (1987), Le tango de Satan (1994) et Les Harmonies Werckmerster (2000) qui seront tout trois acclamés par les critiques. En 2011, il présente Le Cheval de Turin au festival de Berlin et y remporte l'Ours d'Argent.
Il annonce alors que ce serait son dernier film, en arguant que si il continuait son style serait condamné à être copié.
En 2012, il fonde une école de cinéma à Sarajevo, en Bosnie-Herzégovine. En Hongrie, il est président de l'Association des réalisateurs hongrois qui s'oppose à la réorganisation des aides publiques au cinéma. Andràs Vajna, producteur de cinéma américo-hongrois et de films tel que Rambo ou Terminator est le principal instigateur de cette réorganisation.
Roxane Hirtzberger (lepetitjournal.com/Budapest) Jeudi 25 juillet 2013
Pour en savoir plus: la fiche IMDB de Béla Tarr
L'annuaire 
