

Venir voir la Barrière de Corail pour midi et revenir avant l'heure du diner, un rêve bientôt réalité grâce au projet Lapcat A2.
Venir sauter en parachute au-dessus de la Grande Barrière de Corail et se retrouver le lundi matin, frais et détendu à son boulot. Fuir les pigeons parisiens, pour se retrouver quelques instants plus tard devant un Kookaburra moqueur. Vous souhaitez réserver vos billets tout de suite ? Il faudra patienter un peu malheureusement.
A chaque siècle sa révolution, et avec elle des changements profonds dans la société qui les voit naître.
Le XVIIIème a eu la machine à vapeur dont le commerce européen a fortement profité ; le XIXème a vu la démocratisation de la voiture qui a rendu accessible un tout autre monde à un grand nombre de personnes ; le XXème siècle a été celui de l'avion, symbole d'une mondialisation dont la génération actuelle profite à plein régime.
Et si le Lapcat A2 était l'invention du XXIème siècle, celle qui réussira à mettre le monde à quelques heures à peine de là où vous êtes : Paris/Brisbane et ses 16.500 km en quatre heure à peine (maman si tu m'entends, c'est toi qui va être contente).
Le constructeur aéronautique britannique Reaction Engines est à la tête de ce projet ambitieux que certains appellent « le Concorde 2.0 ». Le parallèle est logique sachant que cet aéronef dépassait les Mach 2. Un exploit pourtant bien pâle en comparaison des Mach 5 que prévoit le Lapcat qui fera passer les avions actuels pour de vulgaires bicyclettes (6.200 km/h).
Ce projet dans les tuyaux depuis plus de 8 ans revient à l'ordre du jour grâce au financement de l'Agence Spatiale Européenne et ses 12 millions d'euros. Cette somme s'ajoute aux 72 millions investis par l'Agence Spatiale Britannique il y a trois ans et aux 25 millions du géant aéronautique BAE Systems de novembre dernier.
Un pactole de 109 millions qui devrait mettre dans les airs cet avion futuriste. Tout repose maintenant sur le moteur nommé Scimitar, véritable clef de voute de tout le projet. Les tests le concernant devraient commencer en 2020.
Lapcat n'est pourtant pas le seul espoir. Airbus a déposé en juillet 2015 un brevet pour un avion qui dépasserait quant à lui les Mach 4 (5500 km/h). Seul inconvénient pour l'instant les 20 places disponibles pour ces vols : un peu maigre donc très cher pour les futurs clients.
Patientez encore quelques années chers accros du voyage avant de voir vos long-courriers passer par l'espace.
Il s'avère finalement que « le village planétaire » de l'intellectuel canadien Marshall McLuhan soit en réalité une prophétie. Reste à savoir comment s'adaptera notre société à cette nouvelle étape.
MP (lepetitjournal.com/brisbane), mercredi 3 août 2016.
N'oubliez pas de liker la page Facebook du petitjournal de Brisbane.
Les deux projets en vidéos :






