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LEGISLATIVES 2017 – Jean-Alain VIDEAU, candidat sans appartenance politique : «Toute action allant dans l'intérêt de nos compatriotes aura mon soutien»

Écrit par Lepetitjournal Bogota
Publié le 25 mai 2017, mis à jour le 26 mai 2017

 

Dans deux semaines, les Français établis hors de France seront appelés à voter de nouveau pour élire leurs députés. A l'étranger, les élections législatives françaises sont prévues les 4 et 18 juin 2017. Lepetitjournal.com de Colombie vous présente l'ensemble des candidats de la 2ème circonscription. Jean-Alain VIDEAU, candidat sans appartenance politique, est le premier que nous vous présentons. Il nous détaille les grands axes du programme qu'il souhaite mettre en oeuvre s'il est élu, pour la 2ème circonscription des Français de l'étranger.

Lepetitjournal.com/Bogotá : Pouvez-vous nous résumer votre parcours et nous préciser quelles ont été vos motivations pour entrer en politique ?

Jean-Alain VIDEAU : J'ai 59 ans, originaire de Gironde, en couple, 2 enfants majeurs, une petite fille. Je suis issu d'une famille d'artisans-commerçants dans le secteur automobile. J'ai effectué ma carrière professionnelle (35 ans) au sein du groupe SAFRAN (industrie aéronautique et spatiale) sur les sites de Bordeaux et sur le Centre Spatial Guyanais à Kourou en Amérique du Sud. J'ai aujourd'hui cessé mon activité. J'ai une expérience du « service à mes compatriotes ». J'ai été élu d'une commune rurale de 2000 hectares, en tant que conseiller municipal de 1989 à 1995 et adjoint au maire de 1995 à 2001. J'avais en charge les finances communales et tout ce qui touchait à l'éducation (groupe scolaire, corps enseignant, parents d'élèves). Dans un tel contexte, j'étais au plus près des administrés et cette expérience de 12 ans m'a convaincu que la nécessité de l'échange de proximité ne pouvait qu'améliorer « notre » cadre de vie. Je tiens à transposer cette méthode de communication sur la deuxième circonscription. Je n'entre pas en politique, je reviens, plus simplement, au service de mes compatriotes, mais dans une autre dimension !

Etre député de la 2ème circonscription, qu'est-ce que cela représente pour vous? Quels sont vos liens avec cette circonscription des français établis à l'étranger ? Et avec l'Amérique Latine ?

Être député d'une telle circonscription est un formidable challenge, car il y a beaucoup à faire. C'est très motivant. Depuis plus d'un an, je reçois régulièrement les demandes, propositions et observations que peuvent recueillir mes correspondants établis sur la circonscription et c'est finalement grâce à eux que j'ai ressenti la motivation de m'investir personnellement et totalement à leurs côtés, afin de porter leurs voix à l'Assemblée Nationale. Mon expérience dans cette partie du monde, n'est pas comparable à celle des « vrais expatriés ». En effet, j'ai vécu en Guyane et dans ce département français (qui n'est pas une île) situé sur le continent Sud-Américain, on y retrouve pratiquement toutes les nationalités de la circonscription. La plupart de ces gens expatriés aussi, sont des binationaux (Brésil, Colombie, Suriname, Guyana, Argentine, Bolivie, Pérou, Chili, République Dominicaine, Haïti, etc., et ces pays y sont très représentés). J'ai noué des relations amicales avec bon nombre de ces communautés et leur situation se confond avec celle que connaissent nos compatriotes à l'étranger. Cette culture latine commune nous lie particulièrement, et j'aiderai d'ailleurs toutes initiatives culturelles ou éducatives associant la France à ces pays d'accueil.

Comment représenter les français établis à l'étranger depuis la France ?

Les moyens de communication actuels facilitent l'échange de façon interactive. Nous souhaitons mettre en place une plate-forme de travail qui permettrait de contacter le député, au travers d'officines implantées sur la circonscription (correspondant local), et par le biais d'un site spécialement dédié. Nous aurions, grâce à cette plate-forme, un délai de réaction très court et cela permettrait à nos compatriotes de suivre les actions menées et d'interagir avec le député. Ce système nous engagera à tenir compte de l'opinion d'ensemble et nous donnera des indications sur les actions prioritaires à mener (type de consultation démocratique et participative). La fonction de député me permettra également de me déplacer dans toute la circonscription, afin de retrouver nos compatriotes en dehors du travail parlementaire à l'assemblée.

Quelles sont vos 3 priorités/propositions parmi les problématiques concernant les Français vivant à l'étranger (emploi, fiscalité, éducation, culture, représentation, administration, etc.) ?

Comme l'indique notre slogan, c'est la 2ème circonscription qui est notre priorité. Ma première action sera de rencontrer le corps enseignant français et les chefs d'entreprise, pour ouvrir une page sur leur situation et définir, ensemble, les projets à défendre. La deuxième sera d'en finir rapidement et définitivement avec les difficultés liées au certificat d'existence et aux doubles impositions, et revoir le système de PEC scolaire qui doit revenir à la gratuité. Par ailleurs, je mettrai tout en œuvre pour créer un groupe de travail et de réflexion, en concertation avec les 10 autres députés des français à l'étranger, pour être plus audibles et surtout pour homogénéiser les actions à mener sur les 11 circonscriptions qui représentent environ 2 / 2,5 million de nos compatriotes hors de France (1.800.000 officiellement).

Quel bilan portez-vous sur l'action du député sortant? Sur quel(s) plan(s) auriez-vous agi différemment ?

Le député sortant a fait ce qu'il a pu ! Il a peut-être privilégié les causes nationales, voire internationales, au détriment de celles qui touchaient particulièrement les français de la 2ème circonscription. C'est le prix à payer par nos compatriotes, quand l'élu se fait tancer par « ses » familles politiques et se trouve dans l'obligation de suivre les directives venues d'en haut. Je n'appartiens à aucun groupe politique, pour justement être libre de porter les choix de nos compatriotes au sein du parlement. Je n'admets pas me coucher devant un président de groupe, ou chef de parti. Seuls les français de la circonscription pourront me guider dans mes choix de vote. Voilà où se trouve l'action différente !

Quelle est votre réaction face à l'élection d'Emmanuel Macron ? Si vous êtes élu, allez-vous soutenir son travail ou être dans l'opposition ?

Emmanuel MACRON a été élu Président de la République dans des conditions assez surréalistes, mais ce sera notre Président pendant 5 ans. Ce Président est jeune et paraît ambitieux pour la France. Lors de la passation de pouvoir, il a redonné incontestablement de la hauteur à la plus haute fonction de notre pays. « En même temps », ce moment fut grandement facilité, au regard des années passées ! L'objectif que je me fixe est de ne pas avoir une attitude partisane ou « revancharde », mais plutôt et en toute circonstance, mettre en avant et défendre les souhaits et intérêts des Français de la 2ème circonscription. Toute action allant dans l'intérêt de nos compatriotes aura mon soutien. Dans le cas contraire, elle rencontrera mon opposition. Dans les deux cas, je justifierai ma prise de position. Les causes nationales seront également au cœur de mes préoccupations. Je serai attentif, mais intraitable sur la question du code du travail qui risque d'être malmené et qui entraînera inévitablement de nouveaux soulèvements populaires, sur ses propositions concernant l'emploi, l'assurance maladie et l'éducation, sa réforme des retraites, sa façon de définir la politique européenne et de traiter les accords de libre-échange, sa vision sécuritaire, son intérêt pour notre environnement et cadre de vie, etc.

Propos recueillis par Delphine Thébaud, www.lepetitjournal.com/bogota, vendredi 26 mai 2017

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Publié le 25 mai 2017, mis à jour le 26 mai 2017

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