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Évelyne Renaud-Garabedian : "ma priorité, soutenir les entrepreneurs à l'étranger"

Évelyne Renaud-Garabedian, a été réélue Sénatrice des Français de l’étranger le 24 septembre 2023. Issue du parti « L’Alliance Solidaire des Français de l’Etranger, » (ASFE), « le seul dédié uniquement et entièrement aux Français de l’étranger », sa priorité est de pousser sa proposition de loi visant à reconnaître et soutenir les entrepreneurs français à l’étranger.

Evelyne Renaud-GarabedianEvelyne Renaud-Garabedian
Evelyne Renaud-Grabedian à l'Assemblée Nationale (source Twitter)
Écrit par Damien Bouhours
Publié le 17 octobre 2023, mis à jour le 7 novembre 2023

 

Comment analysez-vous ce très beau résultat aux dernières Sénatoriales pour votre liste ASFE ? 

L’ASFE est la seule liste ayant fait deux sièges, ce qui porte désormais à trois sièges notre nombre total de sénateurs. Le soir des résultats, nous sommes arrivés en tête avec 102 voix. 

notre liste ASFE 2023 était composée de huit personnalités fortes et représentatives de tous les continents.

Cela est tout d’abord lié à la liste que nous avons présentée. Solide et hétéroclite, notre liste ASFE 2023 était composée de huit personnalités fortes et représentatives de tous les continents. Toutes avaient à leur actif un engagement profond et de longue date au sein de l’ASFE et envers les Français de l’étranger vivant dans leurs circonscriptions respectives.

Ce chiffre est aussi le résultat d’un immense travail mené par l’ASFE depuis sa création il y a près de 10 ans, et renforcé depuis notre élection - et désormais réélection - de Jean-Pierre Bansard et moi-même, en tant que sénateurs des Français établis hors de France.

 

Sénatoriales 2023 : qui sont les 6 nouveaux sénateurs des Français de l’étranger ?

 

Avec trois élus au Sénat et en tant qu’indépendant, comment naviguez-vous dans les débats avec les autres élus rattachés à un groupe politique ? 

Notre étiquette politique est et restera celle de l’ASFE avant tout. Ce qui fait la particularité de notre mouvement est d’être le seul dédié uniquement et entièrement aux Français de l’étranger. Nous sommes également attachés à l’idée d’être apolitiques et trans partisans, et de le rester.

L’ASFE est désormais la première force prmi les Français de l’étranger. Nous sommes maintenant trois sénateurs au Sénat, ce qui représente 25% des sénateurs des Français de l’étranger. Nous sommes prêts à travailler avec tout le monde si cela remplit l’objectif d’améliorer la vie des Français de l’étranger, ce qui est l’objectif historique de l’ASFE.

 

Les Sénateurs des Français de l'étranger de la liste ASFE
Jean-Pierre Bansard, Evelyne Renaud-Garabedian et Jean-Luc Ruelle 

 

Votre newsletter explore de nombreux sujets pratiques pour les Français de l’étranger, pourquoi ce choix ? 

Dès le début de l’ASFE, nous avons fait le choix d’être à l’entière disposition de nos grands électeurs, que sont notamment les conseillers des Français de l’étranger et les délégués consulaires, mais pas que. 

Nous adressons chaque semaine une newsletter constituée d’articles, de conseils pratiques et d’informations utiles à leur quotidien d’expatriés. 

Nous sommes aussi à l’écoute de tous les Français de l’étranger en général, auxquels nous adressons chaque semaine une newsletter constituée d’articles, de conseils pratiques et d’informations utiles à leur quotidien d’expatriés. 

Que l’on débute son expatriation ou que l’on soit expatrié depuis longtemps, des difficultés sont fréquemment rencontrées : CFE, bourses scolaires, fiscalité, entreprenariat… Notre newsletter apporte de manière hebdomadaire un éclairage aux Français de l’étranger, quelle que soit leur appartenance politique et où qu’ils soient expatriés dans le monde. La précision et la constance de notre travail de fond sur tous ces thèmes leur est essentiel et c’est là tout l’objectif de l’ASFE.

 

Quels sont les projets qui vous tiennent à cœur dans les prochains mois ?

Je ne vous cache pas que ma priorité à court terme est la poursuite du cheminement législatif de ma proposition de loi visant à reconnaître et soutenir les entrepreneurs français à l’étranger, notamment à l’Assemblée nationale.

Nous avons élaboré notre programme de manière concrète, pragmatique et avant tout, réaliste. Les Français de l’étranger en ont marre des catalogues de promesses interminables et non tenues. Je ne vous cache pas que ma priorité à court terme est la poursuite du cheminement législatif de ma proposition de loi visant à reconnaître et soutenir les entrepreneurs français à l’étranger, notamment à l’Assemblée nationale.Je souhaite également créer un réseau d’entraide professionnel des femmes entrepreneurs dans le monde afin qu’elles puissent partager leurs réussites et leurs difficultés avec d’autres femmes traversant un parcours entrepreneurial similaire. 

Ce sont mes deux priorités. 

Mais je souhaite aussi poursuivre le travail entamé au Sénat sur la résidence principale et le retour en France, deux sujets absolument essentiels aux Français de l’étranger. Les conditions de mandat des Conseillers des Français de l’étranger et des conseillers AFE est aussi un point sur lequel je souhaite absolument travailler et améliorer. Enfin, j’envisage lors de ce second mandat de m’investir sur de nouveaux sujets tels que la jeunesse, la francophonie et l’écologie.

 

 


 

Nous avons interrogé le Sénateur élu Jean-Luc Ruelle. Issu de la même liste qu’Évelyne Renaud-Garabedian (ASFE) - est également Conseiller des Français de l’étranger en Côte d’Ivoire. Il souhaite continuer à restaurer le statut des Français de l’étranger.

 

Jean-Luc Ruelle, vous êtes nouvellement élu. Comment voyez-vous aujourd’hui votre rôle de sénateur ? 

Étant moi-même un Français de l’étranger, expatrié en Afrique depuis près de 40 ans, j’ai constaté que les Français de l’étranger étaient souvent considérés comme des citoyens de seconde zone. Je mettrais mon mandat de sénateur au service d’un rééquilibrage, d’une restauration du statut des Français de l’étranger par rapport aux Français vivant dans l’Hexagone. Ils portent l’influence de la France ; nous devons à la fois mieux prendre en compte leur importance et mieux s’appuyer sur eux.

Franco-ivoirien, je souhaite également amener l’Afrique sur le devant de la scène politique au Sénat. Ce continent que je connais bien devra faire face à d’importants défis dans les prochaines années. Sa croissance démographique, son réchauffement climatique et ses crises géopolitiques à répétition sont autant de défis auxquels la France devra prendre part.