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Feijóo perd l'investiture, Sanchez devrait être réélu président du gouvernement

On pourrait appeler ça "Chronique d'une mort annoncée". Le vainqueur des élections législatives en Espagne, Alberto Nuñez Feijóo, a perdu son investiture, laissant ainsi la voie libre à Pedro Sanchez qui devrait être réélu dans quelques semaines grâce au vote des indépendantistes basques et catalans.

Feijoo lors du débat d'investiture au congres des deputesFeijoo lors du débat d'investiture au congres des deputes
Alberto Nuñez Feijoo, lors du débat d'investiture au congres des deputes/PP
Écrit par Armelle Pape Van Dyck
Publié le 27 septembre 2023, mis à jour le 30 septembre 2023

Deux longs mois après les élections législatives le 23 juillet dernier s'est tenu le débat d’investiture du candidat du Parti populaire, Alberto Nuñez Feijóo. Ce dernier avait en effet gagné les élections, ayant obtenu le plus de voix, mais sans majorité suffisante pour former un gouvernement.

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172 oui contre 178 non 

Il n'y avait donc aucun doute sur le résultat de cette investiture, puisqu'il manquait à Feijoo 4 voix pour obtenir la majorité de 176 voix: 172 oui contre 178 non pour ce premier vote d'investiture. Un deuxième vote aura lieu vendredi, et lors de ce dernier tour de scrutin, la position du Congrès sera ratifiée. Le leader du PP n'obtiendra pas la confiance de la Chambre.

feijoo pendant le débat
Alberto Nuñez Feijoo, pendant le débat d'investiture/PP

 

À partir de vendredi, le temps commencera alors à courir pour Pedro Sánchez. Pour pouvoir rester à La Moncloa, il dépendra des indépendantistes: ERC, Junts et Bildu. Et aussi du PNV, le parti national basque qui, dans le passé, a misé soit sur le PSOE, soit sur le PP. Concrètement, il a jusqu'au 27 novembre pour obtenir une majorité alternative (121 députés du PSOE, 31 de Sumar, 7 d'ERC, 7 de Junts, 6 de Bildu, 5 de PNV et 1 de BNG). Dans le cas contraire, mais tout porte à croire qu'il y arrivera, les Cortes seraient dissoutes

Amnistie et référendum d'autodétermination

Junts, et son leader réfugié à Waterloo Carles Puigdemont, a posé depuis le début ses exigences pour voter en faveur de Pedro Sánchez: l'amnistie, d'abord, et un référendum sur l'autodétermination, ensuite, comme l'ont rappelé les députés d'ERC, de Junts et Pere Aragonés, le président de la Generalitat de Catalunya: "Amnistie et autodétermination. Démocratie et liberté" a-t-il répété. "De la même manière que l'amnistie était impossible et ne l'est plus aujourd'hui, nous devons maintenant ouvrir le prochain dossier de l'impossible", en référence à l'autodétermination.