Le 11 avril, les Péruviens sont convoqués pour élire leur président de la République et ses 2 vice-présidents, ainsi que les 130 membres du Congrès et les 5 représentants péruviens au Parlement andin.
25.287.954 électeurs sont appelés à se rendre aux urnes dans plus de 86.000 bureaux de vote répartis sur tout le territoire national et dans 213 villes à l'étranger. Lors de cette élection, pour la première fois, la moitié des candidats au Congrès seront des femmes et les résidents à l'étranger éliront deux membres du Congrès.
De nouvelles règles pour voter en toute sécurité et éviter les contaminations
Le Bureau national des processus électoraux (ONPE) a mis en place un ensemble de mesures sanitaires pour garantir un vote en toute sécurité comme avec la mise en place d’un plus grand nombre de bureaux de vote afin de garantir la distanciation physique et ainsi éviter la contagion du coronavirus.
Des horaires de vote étendus de 7h00 à 19h00 et spécifiques
Pour éviter les agglomérations, une tranche horaire, de 7h00 à 9h00, a été spécialement réservée pour les personnes âgées, les femmes enceintes, les personnes handicapées et à risque. Ensuite, de 9h00 à 19h00, les électeurs sont appelés à venir voter chacun leur tour à une heure bien précise en fonction du dernier chiffre de leur numéro de carte d’identité (Si le dernier chiffre est le 1, il est recommandé de voter 9h à 10h, le 2 de 10h à 11h, etc.).
Protocoles de sécurité et de prévention sanitaires contre la Covid-19
Outre l'éloignement physique et l'hygiène des mains, l'utilisation d'un masque et d'un écran facial qui sont les mesures les plus importantes pour réduire le risque de transmission, il est également demandé aux électeurs de venir muni d’un stylo à encre bleu pour voter.
Au Pérou, voter est une obligation !
Le jour de l'élection, le vote est obligatoire pour les citoyens péruviens de plus de 18 ans. Il reste facultatif pour les plus de 70 ans. Un devoir électoral qui est donc accompagné de possibles sanctions sous forme d’amendes électorales pour l’électeur qui ne se rendra pas aux urnes (88 soles, soit environ 20 euros pour un citoyen provenant d’un district considéré comme non pauvre, 44 soles pour un quartier pauvre et 22 soles pour un quartier extrêmement pauvre).
De la même façon, le citoyen péruvien qui a été tiré au sort pour tenir une table électorale a l’obligation d'être présent pour exercer cette fonction. En cas de refus ou d’absence, il devra payer une amende de 220 soles (un peu plus de 50 euros). Il est à noter qu’une compensation économique de 120 soles est prévue pour ceux qui assumeront ce rôle.
L’indécision est en tête dans les sondages pour les présidentielles au Pérou
Tout au long de la campagne et encore ces derniers jours, aucun candidat à la présidentielle ne dépasse les 15 % d’intention de vote. Par ailleurs, à une semaine de scrutin, plus d’un tiers des électeurs ne savaient toujours pas pour qui ils allaient voter.
Une indécision qui est due à la méfiance envers les politiques souvent perçus comme corrompus. Plusieurs des derniers présidents péruviens ont fini en prison ou ont été poursuivis pour corruption et même pour ces nouvelles élections, certains candidats à la présidentielle et aux législatives font également l’objet d’enquêtes pour corruption, ce qui a de quoi annihiler tout espoir de changement pour ces milliers de jeunes citoyens qui étaient descendus dans les rues, dans tout le Pérou, en novembre dernier, pour défendre la démocratie.