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L’Inde est 161éme sur 180 dans le classement mondial de la liberté de la presse

Une Indienne lisant son journalUne Indienne lisant son journal
Unsplash by Manoj Kulkarni
Écrit par lepetitjournal.com Bombay
Publié le 4 mai 2023, mis à jour le 19 décembre 2023

Le 3 mai 2023 marque le trentième anniversaire de la Journée mondiale de la liberté de la presse initiée par l’Organisation des Nations Unies.

Le 2 mai 2023, le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, a exhorté la communauté internationale à "parler d'une seule voix" et  a demandé qu'il soit mis fin à la détention et à l'emprisonnement de journalistes pour avoir fait leur travail, tout en tirant la sonnette d'alarme sur le fait que la liberté de la presse est attaquée partout dans le monde. Il a noté qu'au moins 67 professionnels des médias ont été tués en 2022, soit une augmentation "incroyable" de 50 % par rapport aux années précédentes. Il a également relevé que près de trois quarts des femmes journalistes ont subi des violences en ligne et qu'une sur quatre a été menacée physiquement.

Comme chaque année, l’ONG internationale Reporters Sans Frontières publie son classement mondial de la liberté de la presse à l’occasion de la Journée mondiale de la liberté de la presse. En 2023, l’Inde y figure à la 161ème place sur 180 pays (elle était à la 150ème place en 2022).

 

Historique et objectifs de la Journée mondiale de la liberté de la presse

Le 3 mai a été proclamé Journée mondiale de la liberté de la presse par l'Assemblée générale des Nations Unies en 1993, suivant la recommandation adoptée lors de la vingt-sixième session de la Conférence générale de l'UNESCO en 1991. Il s’agissait également d’une réponse à l'appel de journalistes africains qui, en 1991, avaient énoncé la Déclaration de Windhoek sur le pluralisme et l'indépendance des médias. 

Trois décennies plus tard, le lien historique établi entre la liberté de rechercher, de communiquer et de recevoir des informations et le bien public reste aussi pertinent qu'il l'était au moment de sa signature.

Le 3 mai rappelle aux gouvernements la nécessité de respecter leur engagement en faveur de la liberté de la presse. C'est aussi une journée de réflexion entre professionnels des médias sur les questions de liberté de la presse et d'éthique professionnelle. Et c'est également l'occasion :

  • de célébrer les principes fondamentaux de la liberté de la presse,
  • d'évaluer la liberté de la presse à travers le monde,
  • de défendre l'indépendance des médias et
  • de rendre hommage aux journalistes qui ont perdu leur vie dans l'exercice de leur profession.

(Source https://www.un.org/fr/observances/press-freedom-day)

 

Le classement mondial de la liberté de la presse 2023 de Reporters Sans Frontières

Reporters Sans Frontières introduit son classement mondial de la liberté de la presse 2023 ainsi : “Il apparaît que la situation est “très grave” dans 31 pays, “difficile” dans 42 et “problématique” dans 55, alors qu’elle est “bonne” ou “plutôt bonne” dans 52 pays. Autrement dit, les conditions d’exercice du journalisme sont mauvaises dans 7 pays sur 10 et satisfaisantes dans seulement 3 pays sur 10.

 

Les critères de classement pour la liberté de la presse en Inde


Selon le rapport, “La situation passe de “problématique” à “très grave” dans trois nouveaux pays : le Tadjikistan (153e ; -1), l’Inde (161e ; -11) et la Turquie (165e ; -16). En Inde, la captation de la presse par des oligarques proches du Premier ministre Modi met le pluralisme en péril.


 

Le score de l'Inde par indicateur dans le classement de la liberté de la presse

 

Le chapitre sur l’Inde du rapport de Reporters Sans frontières est accessible via ce lien. 

 

 


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