Thomas, Event Operator au SailGP nous dévoile les détails de son parcours

Est-ce que tu peux nous parler de ton rôle au sein du SailGP ?

Je suis Event Operator au sein de la Branding Team. Je gère 2 équipes : une qui représente la marque avec laquelle on va gérer l'esthétique du SailGP par exemple en décorant les containers et une autre équipe qui va gérer l'esthétique des sponsors qui sont représentés sur les bateaux. Je suis aussi ambassadeur de Inspire afin de promouvoir le programme auprès des jeunes.

Quel a été ton parcours pour intégrer cet événement international ?

Je suis originaire de Saint-Tropez, mais j'ai vécu pendant plusieurs années à Boston pour mes études de design. Je suis revenu en France à la suite de celles-ci, car l'Europe me manquait et plus particulièrement la France. J'ai commencé au sein du SailGP, il y a 2 ans grâce au programme Inspire. Ça m'a beaucoup plu, j'ai fait en sorte de trouver les bonnes personnes et poser les bonnes questions pour essayer d'avoir une chance d'intégrer le SailGP, qui pour moi venant du monde de la voile représente la ligue d'élite de la voile mondiale. J'ai participé à 3 évènements où j'ai donné toute ma motivation pour faire partie de l'organisation. Par la suite, j'ai intégré le bureau de Londres en tant que designer et quelques mois après, j'ai postulé pour mon poste actuel pour être sur le terrain. J'ai été pris et je suis devenu contractor presque à plein temps.

Qu'est-ce que le programme Inspire ? Est-ce que tu dois absolument passer par celui-ci pour intégrer le SailGP ?

C'est un programme qui a été mis en place par le SailGP pour offrir aux jeunes l'opportunité d'intégrer l'équipe et pour leur donner envie de faire une carrière dans le monde du sport. Cela permet à ceux qui n'ont pas les contacts de mettre un pied dans le monde sportif.
Il y a deux voies, la première pour ceux qui veulent progresser en tant qu'athlète et qui vont participer à des régates organisées. La deuxième pour ceux qui comme moi souhaitent travailler dans le monde de la voile, par exemple manager les sportifs, les accompagner dans leurs soins, ou bien faire un stage au sein des médias, avec des ingénieurs, apour l'accueil des spectateurs...
Cela permet aussi au SailGP de découvrir les pépites de demain. S'ils voient une personne motivée, prête à se surpasser, ils sont prêts à lui donner sa chance. Étant donné que les événements se déroulent partout dans le monde, cela permet aussi d'avoir une expérience internationale.

As-tu besoin de faire partie du monde de la voile pour intégrer le SailGP ?

Pas du tout, il y a des gens qui viennent du monde de la Formule 1 ou d'autres milieux sportifs.

3 conseils pour ceux qui souhaitent faire partie de l'aventure ?

Savoir anticiper, se donner à 100% et être heureux de faire ce que tu fais. Ce sont de longues heures, on a tous un seul objectif, c'est de se donner à 100% pour que la course soit réussie. Beaucoup de mes amis regardent cette course émerveillée, donc il ne faut pas oublier qu'on a la chance de travailler avec des pointures du monde de la voile. C'est aussi une entreprise qui est très jeune, qui cherche toujours à s'améliorer et c'est très motivant.

Quelle est la dimension écologique au sein de cet événement ?

On essaie de montrer l'exemple dans le monde du sport et de l'événementiel, par exemple en réduisant le plastique, en utilisant des carburants bio. Par exemple, nous n'avions plus de bongie pour attacher nos écrans, il a fallu qu'on achète des attaches en plastique. On a essayé d'en trouver des biodégradables et à la fin de l'événement, nous les avons tous récupérés pour les envoyer à une entreprise dans l'Ile du Sud qui réutilise le plastique pour créer des meubles. Il y a une vraie implication pour montrer l'exemple et avoir un meilleur impact sur l'environnement.

D'ailleurs, c'est pour cela qu'il y existe une Impact League. Chaque équipe qui participe au SailGP doit mettre en place des actions et des partenariats avec des entreprises à fort impact environnemental, avec la jeunesse ou les personnes à mobilité réduites afin de donner une ouverture du monde de la voile à une population diverse. Il s'agit d'une compétition à l'intérieur du SailGP même, un jury attribue des points en fonction des actions menées et il y a un trophée à gagner. Par exemple, l'équipe française, l'équipe du SailGP se trouvait à Barcelone avant de rejoindre Saint-Tropez afin de s'entraîner pour l'America's Cup. Pour rejoindre la France, les membres ont décidé d'opter pour le Quentin Express comprenant une partie à vélo, une en covoiturage et une course à pied dans le but de montrer qu'il y a d'autres moyens de se déplacer même pour des athlètes de haut niveau.

Qu'est-ce que tu penses de la NZ ?

J'ai eu la chance de visiter l'île du Sud l'année dernière et cette année l'île du Nord en voyage en van. Les paysages sont époustouflants ! Tous les jours, l'émerveillement était au rendez-vous. Les locaux sont adorables et la facilité du free camp est impressionnante. Concernant la culture Maori, elle m'intrigue énormément, et notamment leur attachement à la nature. Je suis heureux que leur culture soit toujours représentée.
Les 2 îles sont différentes, toutes les 2 magnifiques. J'ai cependant une préférence pour l'île du Sud. Une chose est sûre, c'est un pays que j'ai recommandé à mes parents.

Quels sont tes futurs projets ?

Je reconstruis un bateau que mon grand-père a construit il y a quelques années en fibre de verre. J'ai aussi une course de prévue avec un Gréement (navire à voile).