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PROSTITUTION - Une maison close municipale à Zurich ?

Écrit par Lepetitjournal Zurich
Publié le 25 avril 2016, mis à jour le 25 avril 2016

Y aura-t-il bientôt à Zurich une maison close financée par le Conseil municipal? C'est en tout cas le souhait d'une conseillère socialiste de la ville qui a déposé une motion en ce sens la semaine dernière.  Par ce moyen, Christine Seidler souhaite lutter contre la dégradation des conditions de travail des prostituées. "La majorité des travailleuses du sexe sont auto-employées, selon l'élue, ce qui devient de plus en plus difficile avec les nouvelles réglementations sur ces activités". Parmi les nouvelles règles entrées en vigueur il y a trois ans, l'interdiction du racolage dans plusieurs quartiers du centre-ville. Une mesure qui pousse les prostituées dans les quartiers périphériques où elles seraient beaucoup plus susceptibles de devenir dépendantes des proxénètes, pour assurer leur sécurité notamment. Pour Christine Seidler, la création d'une  maison close appartenant à la ville, mais gérée par les prostituées elles-mêmes, constitue une réponse envisageable à ces problématiques. "Je suis contre la prostitution, mais nous devons accepter la réalité. Il est important de créer de meilleurs conditions de travail pour les travailleuses du sexe" explique l'élue qui devra faire face à la réticence de son propre camp politique, le Parti socialiste étant favorable à l'abolition de la prostitution.

Si ce projet voit le jour, ce ne serait pas la première fois que la ville de Zurich se démarque dans l'accompagnement des prostituées. En aout 2013, un "drive-in" du sexe ouvrait dans une zone industrielle désaffectée. L'accent y est mis sur l'hygiène et la sécurité : le périmètre est fermé, gardé par des vigiles et accessible aux seuls clients en voiture. A l'intérieur, les prostitués ont accès à des conteneurs aménagés ainsi qu'à une équipe médical. Une opération saluée comme un succès par les autorités et les travailleurs sociaux un an après sa mise en route. Monika Stocker, ancienne élue du Conseil municipal qui avait porté ce projet de "drive-in" et qui s'était déjà prononcé en faveur d'une maison close urbaine, a apporté son soutien à la motion de Christine Seidler.

Source: Schweiz am Sonntage

Jean-Baptiste CHATAIN (www.lepetitjournal.com/zurich) lundi 25 avril 2016.
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Publié le 25 avril 2016, mis à jour le 25 avril 2016

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