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RAPPORT DE L'ONU - La Suisse quatrième pays le plus heureux

Écrit par Lepetitjournal Zurich
Publié le 20 mars 2017, mis à jour le 21 mars 2017

La Suisse est le quatrième pays le plus heureux selon un rapport de l'ONU sur la question du bonheur dans le monde.



Image d'illustration (Source : Max Pixel)

La Suisse se classe 4ème derrière la Norvège, l'Islande et le Danemark en ce qui concerne la qualité de la vie évaluée sous l'angle du bien-être des populations. C'est la conclusion du 5ème Rapport sur le bonheur mondial ("World Happiness Report") de l'ONU, publié lors de la Journée internationale du bonheur célébrée chaque année le 20 mars. La Norvège gagne quatre places et la Suisse en perd deux par rapport à l'année dernière, mais les pays du top 4 se tiennent dans un mouchoir de poche, selon les auteurs du rapport final. Comme en 2016, l'Islande, la Finlande, le Canada, les Pays-Bas, la Nouvelle-Zélande, l'Australie et la Suède complètent le top 10, faisant de l'Europe du Nord et de l'Océanie les régions les plus heureuses du monde. Les Etats-Unis sont 14ème, l'Allemagne 16ème et la France 31ème. A l'autre bout du classement on retrouve le Moyen Orient, l'Afrique de l'Ouest et l'Afrique Centrale. En 155ème position, la République centrafricaine serait le pays le plus malheureux du monde, avant le Burundi, la Tanzanie et la Syrie. Neuf des dix derniers pays du classement, et 24 des 30 derniers, sont situés sur le continent africain.

Le rapport de l'ONU, piloté par l'Université de Columbia et l'Institut canadien de recherches avancées, cherche à évaluer le bonheur et les conditions qui le déterminent et ainsi fournir aux décideurs politiques et économiques des outils pour améliorer le bien-être des populations. L'étude part d'un constat original : "l'évaluation que les individus font de leur propre vie a plus de réalité et de pertinence que n'importe quel indice forgé par des experts".  Plutôt que d'établir un indice basé sur des critères partiaux, les auteurs ont donc décidé de s'en remettre à la subjectivité des personnes interrogées : dans chacun des 158 pays étudiés, 1.000 individus issus d'un échantillon représentatif ont été invités à évaluer leur bonheur sur une échelle de 1 à 10. Comme l'année dernière, les résultats montrent une grande différence entre les ressentis d'un pays à un autre. Les notes des régions en haut du classement sont situées autour de 7.5. En bas de classement elles plongent en dessous de 3.

Les auteurs du rapport ont comparé ces résultats avec six critères socio-économiques, dont le PIB par habitant, l'espérance de vie en bonne santé, ainsi que quatre autres indices issus d'un sondage mondial effectué par la société Gallup : perception de la corruption, de la liberté d'effectuer ses choix de vie, de la générosité et du soutien social. La conclusion permet aux auteurs d'affirmer que "le fossé de quatre points qui sépare le groupe des pays du haut du classement de celui du bas peut s'expliquer aux trois quarts par ces six variables retenues", confirmant une certaine correspondance entre l'évaluation du bonheur par les populations et sa détermination par des outils d'analyses.

Si les différences dans l'évaluation du bonheur sont importantes entre pays, 80% des variations sont observées à l'intérieur des frontières nationales. Un fait qui s'explique par différentes formes d'inégalités. Les deux causes majeures de variation de la mesure du bien-être au sein d'un pays seraient finalement la santé, physique et mentale, d'une part, et l'environnement de travail de l'autre. Le rapport entre bonheur et travail fait d'ailleurs l'objet d'un chapitre spécial du rapport 2017, consultable intégralement ici.

Jean-Baptiste CHATAIN (www.lepetitjournal.com/zurich) lundi 20 mars 2017.
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Publié le 20 mars 2017, mis à jour le 21 mars 2017

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