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Étudier au Mexique : « une occasion à ne pas laisser passer »

Alban Lahaye à mexicoAlban Lahaye à mexico
Écrit par Emma-Lou Eliot
Publié le 4 mai 2023, mis à jour le 31 mai 2023

Alban Lahaye, étudiant en troisième année de licence de droit à l’université de Bordeaux, a choisi de changer de vie le temps d’une année dans le cadre d’une mobilité étudiante. Retour sur ses premières appréhensions et la réalité du terrain. 

 

Originaire de Saint-Jean-d’Angély, Alban s’est toujours intéressé à la culture aztèque et maya au Mexique. Une passion qui l’a amené à étudier à la Universidad Nacional Autónoma de México (UNAM), une figure incontournable de l’une des capitales les plus peuplées du monde. 

Des débuts plutôt difficiles 

Bien que son premier semestre à Mexico ait débuté paisiblement en août dernier, il fût le fruit d’une longue préparation. Il le dit, « Ça été un véritable travail d’autonomie : d’abord parce que la faculté ne m’a pas beaucoup aidé, que je suis aussi parti à Paris pour obtenir mon visa étudiant, et que j’ai travaillé pour financer ma mobilité ». Alban avait à cet effet réalisé une demande de bourse, accordée par la région Aquitaine, qu’il n’a reçu qu’au mois de décembre. 

Arrivé au Mexique, il a été accueilli et logé par un contact de ses parents, qui lui a permis « de connaître l’actualité, les endroits où il fallait éviter d’aller ». Même s’il assure que « la plupart des endroits de la capitale sont sécurisés. J’ai aussi eu l’occasion de voyager dans le Mexique, et je ne me suis jamais senti en situation d’insécurité ». Et c’est finalement via MarketPlace qu’il a pu trouver son appartement, en se rendant compte un peu trop tard, que « 400 euros, c’est assez cher ici pour un petit studio ». 

Concernant les cours qu’il suit à l’université, il confie : « j’ai eu un peu de mal à m’adapter au début, les cours sont très différents et spécifiques. » La barrière de la langue a aussi été un obstacle au début. Mais à force d’efforts, « j’ai réussi à m’adapter, à me faire plus de potes, et j’ai apprécié davantage les cours. » D’autant que « même si la charge de travail varie selon les professeurs, c’est plus léger qu’en France, où on devait faire des commentaires d’arrêt et des dissertations : ici on fait des travaux de recherche ou des lectures ». Un mode d’enseignement qui lui octroie du temps libre, lui laissant le temps de profiter à sa guise. 

Une expérience qu’il ne regrette pas 

Ce qui est certain en revanche, c’est que la mobilité d’Alban a été d’une grande richesse. D’abord pour toutes les nouveautés qu’il a expérimentées, à commencer par la nourriture, qui « a un goût particulier et est très piquante ». Il considère aussi que « les gens sont moins prise de tête », et que « les prix sont beaucoup plus abordables qu’en France ». Le seul bémol serait pour lui les transports, en raison « des problèmes récurrents avec les métros quand il pleut, ou que les bus arrivent à des horaires aléatoires. Après, une fois qu’on s’habitue, on se rend compte que la ville est assez bien reliée. » 

Il retient aussi l’impact que cette année pourrait avoir dans sa poursuite d’études et sa future carrière professionnelle. Il déclare en effet « avoir des perspectives plus larges qu’un étudiant qui ne serait pas parti à l’international. Et pour un européen par exemple, l’Espagne est un pays moins dépaysant que l’Amérique latine, qui est plus atypique ». La langue aussi connaît de légères variations. L’étudiant déclare à ce propos que « par rapport au lycée où on apprend l’espagnol d’Espagne, là, le vocabulaire change lui aussi, certains mots sont particuliers. Dès qu’on commence à les maîtriser, c’est super d’avoir cette spécificité ». 

Ce qu’il conseille à de futurs étudiants qui se laisseraient tenter par le Mexique ? « Dans la capitale il y a toujours des choses à visiter : faites un tour dans le centre, passez par Coyoacán, et allez dans des endroits plus atypiques comme le marché de Tepito. Il y a plein de choses surprenantes et très accessibles ». Mais pas que : « Si vous en avez l’occasion, voyagez dans le Mexique. C’est un pays gigantesque aux paysages tous très différents qu’on a pas terminé de découvrir ». Des mots qui témoignent d’une belle expérience, pour l’étudiant dont le voyage s’achève dans quelques semaines. 

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