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J’ai testé : être volontaire dans une auberge de jeunesse à Londres

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La cuisine et salle à manger de Astor Hostel Hyde Park, vide à 6 heures du matin.
Écrit par Amandine Guiony
Publié le 21 octobre 2021, mis à jour le 6 août 2023

Il semble parfois plus facile de trouver un travail qu’un logement à Londres. Alors pourquoi ne pas se simplifier la tâche en réunissant job étudiant et logement sous un seul et même toit ? Suivant ma propre expérience, voici, selon moi, les avantages et les inconvénients de ce système.



Avec le Brexit, des milliers d’européens ont déserté Londres, qui manque désormais cruellement de main d'œuvre pour assurer la bonne marche de ses nombreux bars, restaurants, hôtels… mais aussi “hostels”, des auberges composées principalement de dortoirs.

En parallèle, le prix de l’immobilier n’a, lui, pas baissé et trouver un appartement, même en colocation, peut vite devenir un casse-tête pour les étudiants au budget serré. 

J’ai donc testé pour vous un mode de vie alternatif : le “co-living“ dans un “hostel“. Au cœur de Kensington, tout près du célèbre Hyde Park et à deux pas du Royal Albert Hall, Astor Hyde Park offre une localisation idéale.

Dix à vingt heures de travail par semaine

Le concept est simple : être logé en échange de son temps et de son énergie. Parfois, beaucoup d’énergie…. Ménage, réception, animation : vous ne risquez pas de vous ennuyer. Si vous pensez tenter l’expérience en tant que volontaire, vous devrez fournir dix heures de ménage par semaine.

Cela comprend faire et défaire les lits, nettoyer salles de bains, toilettes, sols et cuisines. Si, comme moi, vous choisissez de faire partie du staff, vous travaillerez au minimum vingt heures. Chaque heure au-dessus des dix heures de bénévolat qui vous attribuent un lit sont payées environ sept pounds de l’heure.

Au vu du manque de personnel, la charge de travail conséquente ne vaut donc pas toujours le coup. Un conseil selon moi : privilégiez vos études (autant que votre porte-monnaie le permet).

Convivialité garantie

Le point fort de ce mode de vie partagé ? Sans aucun doute, la convivialité. Dès les premiers pas dans l’enceinte de l’hostel, on découvre un grand salon avec piano et vidéo projecteur. Idéal pour les âmes artistiques, il ravira les passionnés de cinéma et de musique. C’est aussi un lieu de rencontres en tous genres. Les accents, les cultures et les langues s’y mélangent, créant une atmosphère propice à la découverte de soi-même et des autres.

Vient ensuite la cuisine partagée, lieu de vie incontournable pour toute auberge digne de ce nom. Jeux de société, décoration colorée et vie bouillonnante, elle est souvent au cœur de la vie dans un hostel.

Malheureusement, tout ce petit monde peut s’avérer très bruyant. Si vous étudiez, il pourra donc être essentiel de prévoir un espace dédié à vos recherches et autres essais. Devenir membre d’une bibliothèque, par exemple, peut être une bonne solution.

Un “système D” temporaire

“Volunteering. Working. Moving.“ C’est en général le plan débrouille des nombreux locataires de cet hostel. Étudiants à la recherche d’un appartement, étrangers fraîchement arrivés, personnes en recherche d’emploi (ou cumulant plusieurs emplois)… Les situations personnelles sont variées mais l’idée reste la même : travailler douze heures bénévolement en échange d’un toit en attendant de trouver un appartement ou une colocation. Bien que certains restent bénévoles plusieurs mois, voire plusieurs années, rares sont ceux qui y trouvent un foyer à long terme.

Cette solution, temporaire, est plutôt un bon compromis transitoire. Aimer la vie en communauté et supporter le manque d’intimité. Celui ou celle qui s’aventure dans cette expérience doit, au minimum, apprécier la vie en communauté. Voire vraiment l’apprécier… Logés au sixième étage, les membres du “staff“ partagent une chambre avec leur compères employés. Souvent entassés à six ou huit dans la même pièce, ils partagent une salle de bains et un WC avec les personnes de la chambre voisine. Il faut donc être à l’aise avec la proximité et le partage de ses espaces. Les volontaires, en revanche, sont souvent moins nombreux. Ils peuvent parfois être quatre dans un dortoir.

Le plus gros point négatif de cette expérience, selon moi ? Le manque de vie privée et d’intimité. Pour y remédier, certains font appel à leur créativité et accrochent des draps sur leur lit, une astuce pour s’endormir un peu plus sereinement loin des regards étrangers. L’absence d’espace individuel de vie et de travail ainsi que les commodités partagées peuvent parfois, c’est vrai, finir par devenir usantes.

Les hostels de Londres

Pour vous aider dans vos recherches, voici une liste (non exhaustive) de quelques hostels de la capitale britannique :

1. Astor Hyde Park

Telephone: +44 (0)20 7581 0103

Whatsapp: +44 (0) 7719 410757

Email: hydepark@astorhostels.com

2. Astor Kensington

Telephone: +44 (0)20 7229 7782

Whatsapp: +44 (0) 7552 405010

Email: kensington@astorhostels.

3. The Walrus Hostel

Phone : +44 02079284368

email: THEWALRUSHOSTEL@GMAIL.COM

4. SoHostel

Téléphone: + 44 (0) 203 034 1205

email: info@sohostel.co.uk

5. Wombats City Hostel London

Téléphone:+44 2076 80 7600

Email : booklondon@wombats.eu