Édition internationale
Radio les français dans le monde
--:--
--:--
  • 0
  • 0

Les métiers de rue à Dakar. Partie 4

métier-rue-dakarmétier-rue-dakar
Écrit par Lepetitjournal Dakar
Publié le 14 août 2017, mis à jour le 11 octobre 2018

 L'effervescence dakaroise peut en surprendre plus d'un. Au détour d'une rue, dans les enchevêtrements des allées ensablées, entre deux boutiques, bouillonne tout un tas d'activités, parfois insoupçonnées et souvent méconnues. Le petit journal Dakar revient sur les métiers sénégalais, afin de mieux connaître le pays et la ville, pleine de surprises, d'émerveillement et d'enrichissement. 

 

Le Michelin de Dakar

 

En marchant le long des artères de la ville construites à la hâte par le boom de l'urbanisation, on trouve, de temps à autre, des boutiques qui débordent de pneus. Ici, pas la peine de se déplacer dans un garage pour changer un pneu. Pas non plus la peine d'acheter ses propres pneus. C'est dans ces boutiques où s'entassent des monticules de pneus, les uns sur les autres, que, munis de son pousse-pousse ou bien de sa moto on peut, en deux temps trois mouvements, faire changer ses vieilles roues usées. Les jeunes du quartier expliquent : « on va chercher des pneus neufs, pour la plupart, des pneus européens. On les trouve à plateau, près de la Grande Mosquée, il y en a des tas qui s'amoncellent. On les amène ici et on change les pneus usés de nos clients. »

La pause Café Touba

C'est dans cette petit boutique que se confectionne le café touba. Spécialité du Sénégal, il se compose de café, d'épices et de sucre. Dans cette boutique, personne ne chôme. Les vendeurs se relayent dans la journée : Tandis que l'un travail de 8h à 15h, l'autre reprend de 15h à 1h du matin.  C'est par une petite fenêtre que le client vient prendre son café, contre 50 francs CFA. Si vous voyez des gobelets rouges en plastiques jonchés les rues, ne vous demandez plus pourquoi !

Si certains vendent le café touba dans la rue, cette petite boutique offerte par la mairie permet de travailler en toutes circonstances. Le vendeur reverse une redevance de temps en temps à la mairie en échange.

Mais c'est en attendant de pouvoir occuper un poste mieux rémunéré que le vendeur de café continue son travail.  Cela fait déjà 7 ans qu'il travaille dans cette boutique, en espérant qu'un jour, il pourra changer car selon lui « les conditions ici sont déplorables, on s'entasse dans des maisons, on n'a pas de confort, et pourtant on travaille tous les jours ».

Claire Lapique (www.lepetitjournal.com/dakar) mardi 15 août 2017

 

Flash infos