Selon les chiffres des autorités, en zone métropolitaine on compte environ 3.500 morts prématurées par an, comme conséquence de la pollution. Barcelone décide de prendre des mesures.
Ce vendredi 1er décembre 2017, la 1ère grande mesure pour réguler la pollution à Barcelone va entrer en vigueur. En effet, il y a 9 mois le gouvernement a conclu un accord avec AMB et la Mairie de Barcelone pour réduire l’impact que peut avoir le trafic routier sur l’air que les citoyens respirent. A partir de vendredi prochain, les véhicules les plus contaminants seront interdits de circulation dans la majeure partie des rues de la capitale catalane, les jours où il y aura un niveau de pollution atmosphérique élevé qui dépassera les limites posées par les organismes internationaux. Les principaux véhicules affectés sont les voitures à essence qui ont été conçues avant 2000, les voitures diesel qui circulaient déjà avant 2006, et les fourgonnettes qui étaient déjà en circulation avant la norme Euro 1 de 1994. On compterait actuellement plus de 1,6 millions de véhicules dont le niveau de pollution dépasserait les normes et qui seraient concernés par cette mesure. L’objectif prioritaire de cette réforme est la réduction de 30% de la charge polluante du trafic dans les 15 prochaines années, afin d’améliorer la santé et la qualité de vie de ses 4,3 millions de citoyens, surtout celles des enfants, des personnes âgées, des femmes enceintes et des personnes ayant des problèmes de santé.
Comment cela va-t-il affecter le quotidien des citoyens concrètement ?
Ces restrictions s’appliqueront de 7h le matin à 20h le soir quand la Generalitat déclarera que la ville est en phase de haute contamination. Elle l’annoncera à la population le jour précédant l’application du protocole par le biais de messages sur Internet et sur les réseaux sociaux de la Mairie, de l’AMB et du gouvernement, et à travers les médias. Cette mesure concernera la Zone de Basses Emissions de Barcelone, qui est délimitée par la Ronda de Dalt et la Ronda de Litoralet. En gros, toute la ville de Barcelone est affectée, exceptés la zone franca et les quartiers de Vallvidrera, Tibidabo et Les Planes. D’autres municipalités sont aussi comprises dans la zone, comme L’Hospitalet, Esplugues, Cornellà et Sant Adrià de Besòs. Le projet prévoit une extension à 40 municipalités de Barcelone en 2025. Pour mener à bien cette mesure, la ville va adopter un système d’étiquettes d’identification grâce auxquelles la Direction Générale de Trafic va classer les véhicules en fonction de leur potentielle pollution. Il y aura également un système de caméras afin d’identifier les caractéristiques du véhicule grâce à sa plaque d’immatriculation, dont le coût prévu est de 1,5 millions d’euros.
Transport public à moindre coût
Ensuite, environ 48 patrouilles de la Guardia Urbana contrôleront le flux circulatoire. Enfin, 150 signaux verticaux ont été installés aux sorties de la ville, et ils indiqueront en épisode de pollution l’interdiction de circuler et les heures d’application. Si un véhicule n’avait pas le droit de circuler mais qu’il le fait quand même, il peut se voir pénalisé d’une amende de 100€. Pour ne pas trop affecter le quotidien des citoyens, le réseau de transports publics sera renforcé. Une carte T-Aire au prix de 1,80€ au lieu de 2,15€ sera également disponible en période de contamination. Les usagers qui abandonneront leur véhicule polluant pourront aussi bénéficier de la carte T-Verda qui permet un déplacement gratuit pendant 3 ans dans les 6 zones de transport public.
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