Jeudi, Frans Timmermans a déclaré au Collège des Commissaires de l’UE que la Pologne affichait une volonté visible de rechercher des solutions susceptibles de mettre fin au conflit avec Bruxelles. M. Timmermans aurait affirmé qu’après la mise en œuvre de tous les changements discutés par Bruxelles et Varsovie, un accord serait possible dès la mi-mai. « Pour la première fois nous avons discuté de questions concrètes à Varsovie. Pour la première fois, nous avons entamé un véritable dialogue », a-t-il dit.
Cependant, lors d’une conférence de presse organisée mercredi, Frans Timmermans a clairement suggéré que Bruxelles s’attendait à davantage de concessions de la part de Varsovie. Il s’est aussi distancié de l’expression « recherche de compromis » utilisée par certains journalistes. Selon lui, « nous recherchons ensemble avec Varsovie des solutions qui garantiront que son système de pouvoir ne menacera pas l’Etat de droit » (Gazeta Wybrcza).
Simultanément, le président du Sénat Stanisław Karczewski a déclaré hier : « Nous voulons mettre fin à ce différend. Nous voulons que le dialogue entamé par le gouvernement PiS avec la Commission européenne se termine ». Selon Rzeczpospolita (une), le PiS est pressé par l’agenda européen car le 17 avril se réunit à Bruxelles le Conseil des Affaires générales qui pourrait débattre de l’Etat de droit en Pologne. C’est de là que résulterait la rapidité des travaux législatifs sur les amendements à la réforme de la justice.