Dans son discours prononcé à l’occasion du 227ème anniversaire de l’adoption de la Constitution du 3 mai, le président Andrzej Duda a annoncé vouloir organiser un référendum consultatif sur la Constitution qui pourrait avoir lieu les 10 et 11 novembre prochains entre les deux tours des élections locales. Il a appelé les Polonais à participer nombreux au vote et a souligné que les Polonais méritaient d’avoir un Etat souverain et puissant, avec des tribunaux justes, une administration honnête et de fortes garanties des droits fondamentaux et sociaux ainsi qu’une protection familiale renforcée.
Le PiS reste sceptique et prudent vis-à-vis de cette proposition. « Nous avons accueilli avec grande estime l’annonce faite par le président. Nous discuterons de la formulation des questions et des dates du référendum au sein de la majorité parlementaire » - a commenté sur son compte twitter le président du Sénat Stanisław Karczewski qui s’était déclaré auparavant réticent à l’égard de ce référendum.
Selon les informations recueillies par Rzeczpospolita, il est possible que les discussions des membres du PiS avec Andrzej Duda n’aboutissent pas à un accord et que la proposition du Président ne soit pas adoptée par le Sénat. Le Président ne peut pas non plus compter sur le soutien de l’opposition. Les membres de la PO et de Nowoczesna ont annoncé ne pas vouloir participer au référendum et mettent en doute la légitimité de l’initiative proposée par un chef d’Etat qui ne respecte pas la Constitution en vigueur. Selon un politologue cité par le journal, M. Duda n’est pas en position de mettre en place le référendum sur la Constitution sans le soutien du PiS et du gouvernement. Le PiS n’est pas intéressé par les changements de la Loi fondamentale. Après avoir atteint ses objectifs politiques et réussi à réformer le Tribunal Constitutionnel, la Cour Suprême et le Conseil National de Magistrature, le parti s’est rendu compte que les changements de la Constitution ne serviraient plus à grande chose.
L'annuaire 
L'agenda 
Les annonces 