Le projet du nouveau cadre financier pluriannuel présenté lundi par la Commission européenne a confirmé les mauvaises nouvelles pour la Pologne. En effet, des réductions considérables sont prévues au niveau des enveloppes assignées à la politique de cohésion (de 12%) et à l’agriculture (de 20%) – deux principaux fonds dont elle bénéficie. Les représentants des pays membres de l’UE au rang d’ambassadeur qui ont initié une discussion sur le sujet étaient surpris par la réaction sereine avec laquelle les Polonais ont accueilli cette annonce. « La Pologne devrait crier au scandale mais au lieu de ça elle considère que c’est là un bon point de départ pour mener les pourparlers » - écrit Rzeczpospolita.
La Commission européenne n’a nié à aucun moment le bien-fondé de la politique de cohésion, mais elle a indiqué les limites à poser et les nouvelles priorités à prendre en main. « C’est tout à fait légitime de sa part – estime le journal – après que les gouvernements à Varsovie et à Budapest ont démontré pendant deux ans leur mépris vis-à-vis du principe du respect de l’Etat de droit et celui de solidarité européenne en tournant le dos aux problèmes migratoires au sud et à l’ouest de l’Europe ». C’est aussi la raison pour laquelle la Pologne aura du mal à gagner des alliés pour défendre la position de la politique de cohésion au sein du budget européen. Cet affaiblissement de la Pologne convient à beaucoup de ses partenaires qui peuvent espérer tirer un profit financier de cette situation.
L'annuaire 
L'agenda 
Les annonces 