Varsovie a accueilli lundi 19 juin le Sommet Benelux-Visegrad. Y ont participé les chefs de gouvernement du Luxembourg, de Belgique, des Pays-Bas ainsi que de Pologne, de Hongrie, de République tchèque et de Slovaquie. Cette réunion s'est tenue en vue du prochain Conseil européen, qui aura lieu les 22 et 23 juin 2017 à Bruxelles.
Les discussions ont porté essentiellement sur les relations entre l'Union Benelux et le groupe de Visegrad ainsi que sur les grands dossiers de l'actualité politique européenne, et plus particulièrement sur l'avenir et les valeurs de l'Union européenne et la solidarité entre les États membres de l'UE.
Sommet de la discorde à Varsovie, titrait hier Rzeczpospolita. Les participants ont insisté sur le caractère « ouvert et sincère » des échanges et n'ont pas caché leurs désaccords, en particulier sur l'accueil des demandeurs d'asile et sur le respect de l'Etat de droit. Les dirigeants belge et luxembourgeois ont été les plus critiques, allant jusqu'à évoquer la conditionnalité du versement des fonds européens aux efforts de « solidarité et de responsabilité ».
Les chefs de gouvernement ont également parlé de la politique de défense, du Brexit, des relations avec la Russie, du Partenariat oriental et du marché unique. Ce dernier sujet a été le plus consensuel, les participants ayant souligné l'importance de maintenir l'unité du marché intérieur (Gazeta Wyborcza, Nasz Dziennik).
Dans une chronique, Rzeczpospolita considère que la tenue de ce sommet – une première depuis 2001 – est un exemple supplémentaire du fait que « la cote de la Pologne est en hausse ces dernières semaines », en raison également de sa solidarité avec les Vingt-Sept dans les négociations du Brexit et de la visite programmée le 6 juillet du président américain Donald Trump. Le journaliste remarque que « pour la première fois, le gouvernement polonais est prêt à un compromis dans le dossier de la révision de la directive sur les travailleurs détachés. […] Les autorités polonaises ont une nouvelle chance de montrer que notre pays peut être un partenaire sérieux en Europe. […] Toutefois, dans le passé, le gouvernement PiS a réussi à gâcher de telles occasions, par exemple en préférant s'adresser à son électorat dur plutôt qu'à ses partenaires européens. Cette fois, il devrait admettre que l'Europe est plus importante. »
Sources: Rzeczpospolita, Gazeta Wyborcza, Nasz Dziennik - 20 juin
La Rédaction (lepetitjournal.com/Varsovie) – Mercredi 21 juin 2017
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